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Justice environnementale : quand de jeunes américains s’attaquent au gouvernement

La lutte pour la justice environnementale s’intensifie alors que de jeunes Américains se dressent contre leur gouvernement.

Considéré par beaucoup comme le procès le plus crucial de notre époque, l’affaire Juliana contre les États-Unis devait débuter le 29 octobre dernier dans l’Oregon. Vingt-et-un jeunes Américains âgés de 11 à 22 ans accusent leur gouvernement de violer leurs droits fondamentaux en contribuant de manière significative à la détérioration durable de notre planète.

L’affaire, qui porte le nom de Kelsey Juliana, la plaignante la plus âgée âgée de 22 ans, a été déposée en 2015 sous l’administration Obama. Cependant, l’arrivée au pouvoir du climatosceptique Donald Trump a donné à ce procès une toute nouvelle dimension.

Malgré les obstacles juridiques mis en place depuis 2015 par le gouvernement pour étouffer l’affaire, celle-ci a réussi à franchir les échelons du système judiciaire américain pour aboutir devant la Cour suprême. Cette dernière a autorisé fin juillet la poursuite du procès dans l’Oregon. Bien que la première audience, initialement prévue pour le 29 octobre, ait été reportée en raison de multiples recours d’urgence de l’administration Trump, une nouvelle date devrait être fixée prochainement.

Dénoncer un modèle destructeur pour la planète et l’humanité

Les jeunes plaignants, soutenus par l’association Our Children’s Trust, ont pour objectif de dénoncer un modèle préjudiciable pour la planète et l’humanité. Ils reprochent au gouvernement américain de persister dans l’utilisation des énergies fossiles, malgré leur impact destructeur sur l’environnement et leur contribution significative au changement climatique. Ils estiment que ce modèle viole leurs droits constitutionnels à la vie, à la liberté et à la propriété, les condamnant ainsi à un avenir de dégradation environnementale inéluctable.

Ces jeunes revendiquent également leur droit à une voix dans les décisions politiques, soulignant qu’ils seront les plus touchés par les conséquences des actions actuelles du gouvernement, tout en étant souvent privés du droit de vote.

De jeunes activistes aux motivations solides

Les motivations de ces jeunes activistes sont profondément ancrées dans leur amour pour la nature et leur désir ardent de la protéger. En dehors de leur engagement dans l’affaire Juliana, ils sont tous membres d’associations de défense de l’environnement depuis leur plus jeune âge et ont déjà participé à des manifestations et des actions juridiques dans leur État d’origine.

Leurs expériences personnelles avec les effets dévastateurs du changement climatique renforcent leur détermination. Ils ont été témoins ou victimes de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, allant des inondations aux incendies de forêt en passant par la sécheresse.

Révoltés par cette réalité alarmante, ces jeunes se sont unis pour initier cette action d’envergure, dans l’espoir de sensibiliser et de provoquer un changement politique significatif. Ils aspirent à un avenir où le gouvernement prendra des mesures pour garantir un environnement sain et durable pour les générations futures. Comme le souligne Victoria Barrett, l’une des plaignantes, “le changement climatique ne se résume pas aux températures et à la météo, il concerne également les personnes. Notre planète sera là pour des milliers d’années encore, mais il nous appartient de décider si l’humanité sera également présente”.

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