Jeanne AulanierDu 14 au 18 juin, Toulouse s’est réveillée de sa torpeur estivale pour danser joyeusement lors du festival Rio Loco. Les chiffres de l’édition 2023 Mundomix montrent une fréquentation revenue à l’avant-covid, voire mieux !
70 000 spectateurs et plus de 300 employés (dont saisonniers) ont participé à rendre électrique ces quatre jours de festival, supposés cinq mais écourtés par les intempéries. Rio Loco 2023, première édition du nouveau directeur Fabien Lhérisson, également directeur de la salle de concert toulousaine le Métronum, a commencé sous risque de crue de la Garonne, et a fini sous la pluie. Mais entre temps, le festival a joui d’une fenêtre météorologique pour faire battre la ville rose à son plein. Les restrictions du Covid étaient loin et l’ambiance originelle a été retrouvée, avec une fréquentation en hausse. Cette édition se voulait cosmopolite et était baptisée, à juste titre, Mundo Mix.
Village des associations
Cette année, le village des associations était bien garni. L’occasion de découvrir les nombreuses initiatives qui ont été mises en place, notamment autour de l’accessibilité. Le festival mettait par exemple à disposition des gilets vibrants pour les sourds et malentendants. Ces gilets permettent d’améliorer l’expérience de ces festivaliers en retransmettant les vibrations à basse fréquence. Dans une démarche de sensibilisation, les entendants étaient non exclus du prêt gratuits de ces dispositifs.
Le festival proposait aussi des conférences et des pratiques éco-friendly telles que des ateliers de lutte contre les addictions et des pratiques à risque. Il y avait également des permanences d’atelier musical (Cultura) ou librairie (Terra Nova) et une multitude de choix alimentaires (food truck variés).
Une programmation éclectique
Cette année encore, le festival a accueilli de grands noms de la scène musicale comme Imany et Tiken Jah Fakoly. Le festival est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux artistes, comme Altess Ego. La part belle était donnée aux artistes féminines, notamment grâce à l’initiative de la Women Metronomy Academy, célébrant la création féminine. D’ailleurs, les poulains de Fabien Lhérisson assurent une parfaite parité.
En plus de cette riche programmation, les Toulousains apprécient le caractère bon marché du festival : le pass 5 jours est à 30 euros, le pass pour la soirée à 10 euros. Rio Loco comporte également d’autres avantages comme l’ambiance décontractée et la possibilité d’y assister en famille (de nombreux enfants courraient sur la pelouse et se roulaient dans la gadoue). D’ailleurs, des spectacles pour le jeune public étaient organisés.
Durant le festival, les artistes transmettent leur passion et leur joie de vivre au public, créant ainsi une osmose unique entre eux et les spectateurs. Les concerts se succèdent dans une ambiance survoltée, et les festivaliers se laissent emporter par la musique. Les danses endiablées et les chants collectifs résonnent dans la Prairie des Filtres, comme Ana Tijoux avec son titre “Siamo tutti antifascisti”, créant une atmosphère festive et pleine de vie. Rio Loco est un festival qui nourrit l’âme et le corps, laissant des souvenirs impérissables et des sourires sur tous les visages.
Un festival multiculturel au cadre agréable
Rio Loco, le festival de musique aux influences mondiales, est bien plus qu’un simple événement musical. Il est le reflet de la diversité culturelle et de l’ouverture d’esprit de la Ville Rose, Toulouse. Dans une ambiance familiale et énergique, ce festival offre une expérience musicale unique où les frontières s’effacent et où la musique rassemble les gens. Que vous soyez un passionné de musique du monde ou simplement à la recherche de nouvelles découvertes, Rio Loco est un rendez-vous incontournable qui vous fera voyager à travers les sonorités du globe, tout en vous laissant imprégner de la chaleur du Sud-Ouest français.
De plus, le cadre du festival est très agréable. Il se tient sur les rives de la Garonne, à La Prairie des Filtres, un jardin immense, en plein cœur de la ville rose. Dès que vous empruntez La Daurade et que vous apercevez le Pont-Neuf, la musique emplit vos oreilles et votre cœur de vibration. Il est bon de pouvoir danser pieds nus, et amener son pique-nique.
Et l’édition 2024 ?
L’année prochaine, aux mêmes dates approximativement, on nous souffle en conférence de presse de clôture que le focus de la 29e édition du festival se fera sur la Méditerranée. Les journalistes présents dans la salle essaient de soutirer les noms des têtes d’affiches mais les organisateurs n’en démordent pas. On notera ici l’ambiance agréable de mixité parmi les journalistes et l’absence de hiérarchie des grands quotidiens par rapport aux plus petits (nous) et l’ouverture sur des médias plus jeunes (on y a d’ailleurs croisé @Barbara pour le média Videmus). On’ a déjà hâte de vous emmener avec nous l’année prochaine !
Jeanne Schoen Aulanier
Estelle Cocco
Ajouter un commentaire