Aurélien, assistant directeur de sites à Nice pour la Coupe du monde de rugby France 2023, fait partie des « équipiers », c’est-à-dire des volontaires de la Coupe du monde de ski Courchevel Méribel 2023. Il revient sur son expérience de volontaire sur un grand événement sportif.
Pourquoi avoir été volontaire pour Courchevel Méribel 2023 ?
Travaillant dans l’univers de l’événementiel sportif, il est important de pouvoir donner de son temps, car on connait toute l’importance des volontaires sur ce type d’événement. C’est aussi un moyen de faire un état des lieux de toi à toi pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour ajuster ces paramètres à l’événement pour lequel tu travailles.
As-tu été volontaire sur d’autres grands événements sportifs internationaux ?
Je n’avais jamais été volontaire auparavant sur les grands événements sportifs. Je n’ai pas eu l’occasion. J’ai toutefois été volontaire sur d’autres événements sportifs d’ampleur comme le Marathon de Paris, le Semi-marathon de Paris et d’autres courses qui sont bien plus petites en termes d’organisation que les grands événements.
Comment as-tu entendu parler du programme volontaire de Courchevel Méribel 2023 ?
Il est important de connaître les grands événements sportifs qui se tiennent sur le territoire et sur l’année pendant laquelle ton événement sportif se déroule. Il est important de se tenir au courant des « concurrents » sur une même temporalité. J’ai donc eu écho de cet événement par ce biais. J’ai un ami qui travaille aussi dans l’univers de l’événementiel sportif et qui a monté une équipe de volontaires pour participer au programme volontaire de Courchevel Méribel 2023. Il m’a intégré au dispositif, et comme j’adore le ski et la montagne, c’était parfait. Je me suis dit que ce serait une expérience incroyable. J’ai donc déposé mon CV et ma lettre de motivation. J’ai reçu un avis favorable car il y avait besoin de monde. Étant qualifié vis-à-vis de mon expérience professionnelle, cela a permis d’apporter un regard nouveau sur l’organisation car il n’est pas toujours facile de prendre du recul quand on a la « tête dans le guidon » sur l’événement que l’on organise depuis des mois.
Peux-tu nous décrire l’ambiance ?
Tout programme volontaire veut avoir une bonne ambiance. Nous avons été chouchoutés et avons eu des missions intéressantes. Nous étions logés dans un internat par le comité d’organisation, il y avait une ambiance de colonie. C’était agréable, chacun pouvait raconter sa journée. Il y avait un centre des volontaires sur chaque site de compétition avec des personnes toujours disponibles. En fin de journée, nous avions accès à la buvette : c’étaient des moments sympathiques, où nous pouvions voir les épreuves de ski ou des matchs de rugby. Il y avait beaucoup de monde, l’ambiance était festive et sportive sur les deux centres des volontaires.
Quelles ont été tes missions ?
J’ai été déployé sur le village partenaires, en charge de leur installation. Il fallait également répondre à leurs besoins. Avec notre équipe, on veillait au bon déroulement du village avec un aspect animation pour amener du public sur le village partenaires, quand il le fallait. Il fallait donner envie au grand public de venir. J’ai eu d’autres missions, notamment en tribunes où il fallait donner de la visibilité aux partenaires en distribuant les drapeaux de la région.

Peux-tu nous parler de l’organisation ?
Je n’ai pas été amené à côtoyer directement le comité d’organisation. J’étais en lien direct avec le responsable sponsor. Il n’y a pas eu d’interruption lors de la compétition, uniquement des problèmes mineurs qui ont été rapidement corrigés. Tant que le grand public ne voit pas ces petits couacs, la mission est remplie.
Peux-tu nous illustrer la place des volontaires sur ce type d’événements sportifs ?
Tout événement a besoin de volontaires. C’était important de donner du temps et de montrer que nous étions importants. Un événement d’une telle ampleur ne peut pas marcher sans volontaires, car ce sont des ressources indispensables pour l’organisation. Chaque organisation a toujours besoin de personnes en plus, notamment des personnes qui aiment le sport et les événements. Les volontaires sont donc indispensables.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Se lever tôt ! (rire). Il fallait se lever à 6h, mais tu savais que tu allais avoir un beau cadre de travail. C’était une belle expérience, je n’ai pas rencontré de réelles difficultés.
Qu’est-ce qui rend ton expérience une réussite ?
C’est l’opportunité de se rendre sur un événement aussi peu commun. J’ai fait beaucoup de courses, mais être déployé sur la Coupe du monde de ski avec un super cadre et une très belle ambiance ont permis de faire de mon aventure une réussite. Bien sûr les performances des Français ont permis d’accentuer cette réussite, tout comme la météo qui était sans faute. C’est clairement une expérience à mettre dans mon Top 3 !

Recommandes-tu ton expérience ?
Totalement, je recommande à 100% ! Le cadre, l’ambiance, c’était incroyable. Toute expérience volontaire est bonne à prendre. Cela permet également d’apprendre, il faut être sur un secteur différent de celui que l’on maitrise et sortir de sa zone de confort. C’est très bien pour l’épanouissement, qu’importe l’événement, qu’il soit international ou local. Si vous avez l’occasion de faire la Coupe du monde de rugby France 2023, les JO Paris 2024 ou encore les JO 2026 (à Turin, ndlr) pour les fans de sport, allez-y le cadre sera incroyable. Vivre une expérience volontaire est toujours une belle expérience.
Qu’est-ce qui t’as le plus marqué ? Et quel est ton plus beau souvenir ?
La complexité des missions sur la logistique que j’ai pu observer avec mon regard professionnel. Ce n’est pas simple d’organiser un événement sportif, encore plus quand il s’agit d’un grand événement international avec un tel cadre : la montagne. Il faut penser aux hébergements, à l’approvisionnement et aux transferts. C’est toute la complexité des Mondiaux dans une géolocalisation singulière que sont les montagnes. J’ai été conscient et sensibilisé à ces sujets en amont car se sont aussi des paramètres complexes que nous devons prendre en compte au quotidien sur notre événement. De fait, il est impossible de critiquer, surtout lorsque l’on connait les difficultés ou les complexités des sujets transverses.
Et mon plus beau souvenir restera la cérémonie d’ouverture ! Il manquait des personnes, on a été appelé et on est devenu porte-drapeau. On est entrés au moment de La Marseillaise, c’était incroyable ! C’était très émouvant de se retrouver à coté de personnalités (présidents de comité et ministre des Sports). C’était un moment fort en émotion.
Si tu devais décrire ton aventure Courchevel Méribel en trois mots ?
Rencontre, neige, réussite !
Stéphanie Millet
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