Et si On’ découvrait un cinéma méconnu, porté par une programmation de qualité ? Cette semaine, les Sorties Cinés laissent Love Simon et autres romances Netflix au placard pour faire confiance à l’expertise de Chéris-Chéries, « festival du film lesbien, gay, bi, trans, queer et ++++ de Paris » depuis 1994 ! L’occasion de développer sa cinéphilie avec des productions plus indépendantes, mais toujours revigorantes.
Pulse, d’Aino Suni
Le queer, l’étrange et l’ambivalent, sont au rendez-vous du premier long-métrage d’Aino Suni. Co-produit par la France, l’Allemagne et la Finlande, Pulse se dessine en effet comme un film singulier. Amour et haine, pur romantisme et emprise toxique, pop/punk et rap : ces trois duos structurent la relation d’Elina et Sonia, s’avérant complexe et énigmatique…
Synopsis : Elina, une jeune rappeuse en herbe de 17 ans, est contrainte de quitter son pays natal, la Finlande, lorsque sa mère décide de rejoindre son petit ami sur la Côte d’Azur. Elina est tout de suite fascinée par sa nouvelle sœur par alliance de 18 ans, Sofia, une ballerine très charismatique qui mène une double vie faite de soirées, de garçons et de drogues. Mais cette amitié apparente se transforme vite en jeu de pouvoir aux conséquences toxiques.
Last Dance, de Coline Albert et Théo Elizer
Une pincée de rêves et de paillettes ne peut pas faire de mal… Alors partagez votre soirée avec Vince, une drag Queen ayant le goût du spectacle ! Son documentaire vous emmènera dans la réalité d’un art festif et politique, gagnant progressivement sa reconnaissance française.
Synopsis : À la Nouvelle Orléans, tout le monde connaît Vince, alias Lady Vinsantos, une Drag Queen emblématique qui y a fondé sa propre école. Seulement, après 30 ans de carrière, Vince décide de dire adieu à Lady Vinsantos, non sans avoir réalisé son plus grand rêve : un dernier show à Paris.
La Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov
Qu’est-ce qui relie Bérangère de Navarre, Constance Wilde, la duchesse de Windsor et Madeleine Gide ? Comme l’écrivain Michel Larivière en 2014, Kirill Serebrennikov épouse la condition de femmes oubliées, liées à un mari homosexuel. Un hommage mérité, illustré par « son ampleur tragique, la fièvre de sa mise en scène, l’énergie fantasmatique qui s’y déploie, et la puissance de [son] interprétation », selon Télérama.
Synopsis : Antonina Miliukova, jeune femme brillante, épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski. L’amour qu’elle lui porte tourne à l’obsession et la jeune femme est rejetée. Consumée par ses sentiments, Antonina accepte de tout endurer pour rester auprès de lui.
À mercredi prochain, pour d’autres recommandations !
Paul Philipon
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