Bonne année à tous et à toutes ! On’ espère que vous avez passé de belles fêtes, et que vous ne cesserez pas d’aller dans nos chères salles de cinéma, car 2023 nous promet de magnifiques œuvres. En ce qui concerne cette semaine, elle sera majoritairement italienne puisque nous retrouverons Pénélope Cruz dans le dernier film de Emanuele Crialese, et Louis Garrel dans celui de Pietro Marcello. Ensuite, nous prendrons un billet pour l’Islande afin de découvrir l’histoire d’une femme qui bouscule tous les codes en créant sa place au sein d’un milieu majoritairement masculin… Buona settimana.
L’immensità de Emanuele Crialese
Après le grand succès de son dernier film qui a obtenu le grand prix du jury Mostra de Venise en 2011, le cinéaste italien nous présente son 5ème long métrage, et quel film ! L’immensità est un drame qui aborde les questions de l’identité de genre, avec la splendide Pénélope Cruz (qui parle impeccablement italien), aux côtés de Vincenzo Amato et Luana Giuliani. Nous découvrons l’histoire touchante d’un garçon trans à Rome dans les années 1970. Le film véhicule un message de paix, permis par une famille aimante et soutenante.
Résumé : Dans la vague des changements sociaux et culturels, Clara et Felice Borghetti ne s’aiment plus mais sont incapables de se quitter. Désemparée, Clara trouve refuge dans la relation complice qu’elle entretient avec ses trois enfants, en particulier avec l’aînée née dans un corps qui ne lui correspond pas. Faisant fi des jugements, Clara va insuffler de la fantaisie et leur transmettre le goût de la liberté, au détriment de l’équilibre familial…
L’Envol (Le vele scarlatte) de Pietro Marcello
Restons en Italie avec ce drame romantique réalisé par Pietro Marcello, qui a fait l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2022. Après son sublime Martin Eden (2019) sur l’histoire d’un marin devenu écrivain à Naples, nous retrouvons la nostalgie et la magnifique photographie caractéristiques de ses films (grain, format super 16, 35mm, couleurs, lumières…), car rappelons aussi qu’il fût lui-même directeur de la photographie sur ses propres films (La Bocca del Lupo, 2009 ou encore le documentaire Bella e Perduta, 2015). Ici, nous sommes plongés dans un conte fantastique avec Raphaël Thiéry, Juliette Jouan et Louis Garrel, que l’on retrouve après le film italien Caravage de Michele Placido sorti il y a deux semaines, où il parlait cette fois italien.
Résumé : Adaptation libre du roman Alye parusa d’Aleksandr Grin. Quelque part dans le nord de la France, Juliette grandit seule avec son père, Raphaël, un soldat rescapé de la Première Guerre mondiale. Passionnée par le chant et la musique, la jeune fille solitaire fait, un été, la rencontre d’une magicienne qui lui promet que des voiles écarlates viendront un jour l’emmener loin de son village. Juliette ne cessera jamais de croire en la prophétie.
Grand marin de Dinara Drukarova
Actrice depuis 1997 (Gainsbourg vie héroïque, 2010 ; Compartiment N°6, 2021), Dinara Drukarova se découvre réalisatrice et scénariste avec ce drame dont elle joue également le personnage principal de Lili, aux côtés du belge Sam Louwyck (Bullhead, 2012 ; Les Garçons sauvages, 2018) et de l’islandais Björn Hlynur Haraldsson (série The Witcher). Le film est inspiré du roman Le Grand marin de l’écrivaine Catherine Poulain et permet de mettre en scène l’histoire atypique d’une femme aspirant à devenir pêcheuse dans un domaine encore très dominé par les hommes.
Résumé : Lili a tout quitté pour partir au bout du monde réaliser son rêve : pêcher dans les mers du Nord. Elle persuade Ian, capitaine de chalutier, de lui donner sa chance et s’embarque sur le Rebel. Solitaire et insaisissable, celle que l’on surnomme « moineau » est la seule femme de l’équipage. Mais sous une apparente fragilité, Lili est déterminée à aller jusqu’au bout de sa quête et défendre sa liberté.
Cynthia Zantout
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