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Succès d’Artemis : où en sont les autres puissances spatiales ?

Tandis que les Etats-Unis visent de nouveau l’objectif Lune avec leur ambitieux programme Artemis, On’ vous fait un retour sur les projets des autres agences spatiales, à la lutte dans la prochaine guerre des étoiles.

Artemis I sur le pas de tir 39B du centre spatial Kennedy de la NASA en Floride. Crédits : Ben Smegelsky/NASA

Lancé en 2017, le programme Artemis, a pour objectif de reconquérir la Lune en y envoyant un équipage, une première depuis 1972 et la mission Apollo 17. La réussite du lancement de Artemis 1 par la NASA, le 16 novembre dernier, ouvre la voie à une nouvelle guerre des étoiles entre les puissances mondiales, désormais soutenues par des investisseurs privés tels SpaceX, Amazon ou encore Airbus. L’objectif est clairement affiché : retourner sur la Lune, pour cette fois-ci s’y installer et en faire un laboratoire unique.

La Russie ambitieuse post-soviétique doit se confronter à la réalité

En conflit avec les Occidentaux depuis 2014 – notamment depuis l’invasion de la Crimée – la Russie est désormais sur la touche depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Il semble bien peu probable que les cosmonautes russes retrouvent l’ISS (Station Spatiale Internationale) dans les années à venir.

C’est pourquoi Roscosmos, l’agence spatiale russe, a déjà réfléchi à un projet de création d’une station spatiale exclusivement russe, abritant les derniers modules russes. ROS – pour Russian Orbital Station – ne devrait a priori pas être occupée en permanence, afin de limiter les coûts.

La Chine dans l’ombre de ses adversaires

L’empire du milieu n’a pas dit son dernier mot dans la course à l’espace. Même si la Chine semble en retard sur ses confrères américains, russes et européens, elle reste une puissance spatiale majeure. En 2019, le pays s’octroie la 1ère place du nombre de lancements de fusées – 34 tirs dont 2 échecs – devant les États-Unis (27) et la Russie (24). En 2020, l’agence spatiale chinoise publiait un selfie de sa sonde Tianwen-1 en orbite autour de la terre et annonçait la sélection de 18 taïkonautes qui abriteront la future station spatiale chinoise. Le projet, trop coûteux, a finalement été avorté.

Cette année, l’Etat chinois a revu ses ambitions à la hausse, comme le dévoile Courrier International. La Chine projette une exploration lunaire visant à un « atterrissage lunaire habité » d’ici à 2023 afin d’explorer les pôles nord et sud du satellite terrestre.

La France et l’Europe unies avec la NASA

La France est une nation dominante dans le programme spatial européen. Le 23 novembre dernier, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a présenté sa nouvelle promotion de 17 astronautes. On retrouve dans ses rangs la nouvelle recrue française Sophie Adenot. L’ESA est également investie dans le projet Artemis et pourrait bien envoyer certains de ses hommes (dont Thomas Pesquet en potentiel candidat) et femmes en mission lunaire. Pour ce qui est du programme national, les projets français sont concentrés autour de la fusée Ariane 5, qui effectuera son dernier vol en 2023 après 26 ans de bons et loyaux services. La transition vers Ariane 6 devrait d’ailleurs s’effectuer dans la foulée.

Par ailleurs, Emmanuel Macron s’est entretenu avec la vice-présidente américaine Kamala Harris lors de sa récente visite aux Etats-Unis à propos des projets de chacun sur le cosmos. Une rencontre symbolique pour les deux pays qui pourraient être bientôt alliés ou concurrents de la prochaine guerre des étoiles.

Les projets indiens, loin d’être du bluff

Inscrit dans la course à l’innovation et à l’espace depuis les années 1960, l’Inde ne fait pas figure de favori pour l’emporter mais espère bien rattraper son retard. Durant l’été 2021, l’ISRO – l’agence spatiale indienne – confirmait le lancement de la sonde Chandrayaan-3 pour une mission que le gouvernement espère être une réussite, après l’échec de la sonde précédente, Chandrayaan-2, qui n’avait pas réussi à atterrir sur la Lune. L’Inde prévoit également d’aller graviter autour de la planète Vénus en affichant un objectif final en 2026, selon le site spécialisé space.com.

Derrière ces ambitieux projets, l’objectif ultime des différentes agences spatiales d’ici au millénaire prochain se tourne vers la planète Mars. Toutes n’ont pas la chance, ni les moyens financiers qu’offrent l’Etat fédéral américain à la NASA pour se projeter vers l’horizon de la planète rouge, mais, chacune de son côté, les agences innovent et investissent comme elles peuvent pour faire partie de la prochaine course à l’espace.

Allan Doisneau

Allan Doisneau

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