Dans cette période d’élection présidentielle, On’ vous fait un récapitulatif des actualités politiques de la semaine et des résultats du premier tour. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifient pour le second tour. À la troisième place, Jean-Luc Mélenchon échoue à 1,2%. Les partis traditionnels s’effondrent, notamment le PS qui obtient le score le plus bas de son histoire. Yannick Jadot et Valérie Pécresse lancent un appel aux dons pour rembourser leurs frais de campagne.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen vainqueurs du premier tour
Dimanche 10 avril à 20 heures, les résultats sont tombés. À l’instar de 2017, le président sortant, Emmanuel Macron et Marine Le Pen du RN, se qualifient pour le second tour avec respectivement 27,85% et 23,15% des voix. Des résultats en hausse par rapport à la dernière élection présidentielle où le locataire de l’Elysée obtenait 24,01% des voix au
premier tour et la députée du Pas-de-Calais 21,3%.
Depuis, les deux candidats sont entrés dans la campagne de l’entre-deux tours, le but étant de convaincre et de rassembler. D’abord les abstentionnistes, qui sans dépasser le record de 2002, sont encore une fois massivement nombreux. 1,2 millions d’électeurs ne se sont pas présentés aux urnes, soit 26,31% des inscrits sur les listes électorales et plus d’un électeur sur quatre. L’abstention a été particulièrement marquée en Outre-mer, notamment en Polynésie (69%), mais aussi en Corse où elle atteint les 37%.
C’est aussi à gauche que les deux candidats vont devoir aller chercher les bulletins, particulièrement chez les Insoumis où Jean-Luc Mélenchon a rassemblé 21,95% des voix au premier tour. Un score d’autant plus fort chez les 18-25 ans qui sont plus de 30% à lui avoir donné leur vote.
Pour le second tour qui se déroulera le 24 avril, Emmanuel Macron a déjà reçu le soutien de Valérie Pécresse, Anne Hidalgo et Yannick Jadot. Sans surprise, Eric Zemmour a appelé à voter Marine Le Pen. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a martelé ne vouloir donner aucune voix à l’extrême droite sans pour autant apporter son soutien au président sortant.
Les résultats par commune avec Le Monde
Jean-Luc Mélenchon, troisième homme
À l’issue d’un dépouillement serré, le candidat de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon obtient finalement 21,95% des voix, faisant de lui le troisième homme du premier tour, à quelques 420 000 voix de la candidate du RN Marine Le Pen.
Pour l’Insoumis, le pari est à moitié gagné. Ce score fait de Jean-Luc Mélenchon la première force politique de gauche : il obtient plus du double des voix de Yannick Jadot (EELV 4,63%), de Fabien Roussel (PCF, 2,28%), d’Anne Hidalgo (PS, 1,75%) de Philippe Poutou (NPA, 0,77%) et enfin de Nathalie Arthaud (LO, 0,56%). Dimanche soir, lors de sa soirée électorale, Jean-Luc Mélenchon a affiché sa « fierté du travail accompli ».
Pour autant, le candidat LFI échoue une nouvelle fois aux portes du second tour. Il évoque « la violence de la déception » tout en se focalisant sur la suite et en appelant les jeunes à continuer la lutte populaire : « Faites mieux, merci. »
Pour le député des Bouches-du-Rhône, l’heure est à l’après. Il pourrait se présenter aux élections législatives à Paris, qui auront lieu le 16 juin prochain.
Davantage de détails sur Libération
L’effondrement des partis traditionnels
Si cette élection marque un tournant dans la Ve république, c’est surtout par une recomposition du paysage politique français. Au premier tour, les partis dits traditionnels ne cumulent que 2,3 millions de voix sur plus de 35 millions de suffrages exprimés. Le Parti socialiste d’Anne Hidalgo n’est crédité que d’1,8% des voix. Tandis que chez Les Républicains, Valérie Pécresse obtient 4,8% des suffrages, soit le score le plus bas de l’histoire du parti, bien loin des 20% de François Fillon en 2017.
À contrario, l’extrême droite a pesé plus que jamais dans le premier tour puisqu’elle représente plus de 32% des voix si l’on cumule les scores de Marine Le Pen (23%), d’Éric Zemmour (7%) et de Nicolas Dupont-Aignan (2%). De fait, l’extrême droite gagne près de 3,4 millions de voix par rapport au premier tour en 2017.
La suite avec Le Figaro
Valérie Pécresse et Yannick Jadot lancent un appel aux dons
Pour les huit candidats n’ayant pas dépassé les 5%, c’est un tout autre combat qui se profile, celui du remboursement des frais de campagne. C’est le cas pour Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud.
En effet, si un candidat dépasse les 5%, ses frais de campagne sont remboursés à hauteur de 47,5% du plafond fixé par l’État, soit un peu plus de 8 millions d’euros pour le premier tour. En revanche, pour les autres, le remboursement prévu n’est que de 4,75% de ce même plafond, soit 800 000€.
La candidate des Républicains, n’ayant rassemblé que 4,79% des voix évoque « une situation critique », précisant un manque de 7 millions d’euros à rembourser, dont 5 millions « empruntés à titre personnel ». Du côté d’Europe Écologie Les Verts, crédité de 4,58% de voix au premier tour, 2 millions d’euros sont à trouver « d’ici à la fin mai » a déclaré Julien Bayou, secrétaire national du parti.
Valérie Pécresse et Yannick Jadot ont donc lancé tous deux un appel aux dons pour permettre le remboursement de ces frais de campagne. « On a besoin de ce soutien pour continuer à faire vivre l’écologie » a ajouté le secrétaire national d’EELV sur Twitter.
Les explications avec La Tribune
Alicia Girardeau
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