Après la fermeture des cinémas l’année dernière, bon nombre de films étaient attendus par la presse… mais surtout par les spectateurs ! Pour ce grand format consacré au septième art, l’équipe de la rubrique vous propose de revenir sur cette année de redémarrage en dressant une liste non exhaustive des films qui nous ont surpris, selon la plateforme de diffusion ou encore les premiers films de réalisateurs. Cet article sera pour vous l’occasion de revenir sur les films que vous auriez manqué. Nous vous indiquerons également les derniers films qui sont sur le point de sortir et qu’il serait bien regrettable de manquer.
À cause de la pandémie, les films ne se seront jamais faits autant désirer… ce qui a eu pour conséquence de faire grossir nos espérances à leur égard. Ce fût le cas par exemple pour la sortie du dernier James Bond (Mourir peut attendre), en concurrence directe avec Mission Impossible 7 et Top Gun : Maverick, dont les sorties ont été repoussées en 2022. Dans la liste des films de réalisateurs très attendus, nous retrouvons le Canadien Denis Villeneuve, l’Américain Wes Anderson, le Français Alexandre Astier, l’Espagnol Pedro Almodovar ou encore l’Indien Night Shyamalan. Et parmi tous ces films tant attendus, certains d’entre eux sont parvenus à nous combler. À l’inverse, d’autres films moins enviés des spectateurs ou simplement moins médiatisés, ont su créer la surprise et nous séduire par leur histoire, leur réalisation remarquable ou bien par leur originalité.
Les réussites et bonnes surprises
Titane de Julia Ducournau (sorti en juillet)
Vainqueur de la Palme d’Or à Cannes cette année, ce film d’épouvante rime avec une panoplie d’adjectifs en « ique » : fantastique, esthétique, mystique et hypnotique ! Paul tient à souligner l’exploration du genre mettant en scène le personnage « queer » d’Alexia (devenue Adrien) qui s’ancre peu à peu dans la chair de l’actrice Agathe Rousselle. Malmenée durant 1h48, vous ne pourrez la quitter du regard qu’en connaissant l’issue de son traitement. Ce qui fait aussi la spécificité de son rôle de psychopathe sanguinaire… C’est qu’il est mécanophile. Les scènes de violence sont assez insupportables pour les plus sensibles (pour qui je déconseille le visionnage, si ce n’est pour l’expérience originale) même si certains diront que le premier succès de la réalisatrice intitulé Grave (2017) est plus brutal. Le film glisse crescendo vers les enfers à travers quelques scènes cruellement risibles.
Photo : Allociné
Kaamelott de Alexandre Astier (sorti en juillet)
Pour Céline, ce fût un vrai plaisir et beaucoup d’émotions de retrouver tous les chevaliers de la table ronde, Arthur en tête. De l’humour aussi, des clins d’œil et un casting trois étoiles dans un seul film, qui ouvre un nouveau chapitre de la légende arthurienne.
Boîte Noire de Yann Gozlan (sorti en septembre)
Nous pouvons affirmer sans trop d’avancer que Boîte Noire est la révélation de l’année pour le grand public. Un film fort avec un Pierre Niney magistral (bien plus que sa partenaire de jeu Lou de Laâge). La réalisation et le scénario permettent de maitriser le suspense jusqu’à la dernière seconde. Le succès qui s’en est suivi fût pour le moins… astronomique, comme en témoigne l’histoire de Thomas Pesquet qui a pu visionner le film dans l’espace ! Un véritable carton plein, à voir ou revoir.
Dune de Denis Villeneuve (sorti en septembre)
Spectaculaire et grandiose, l’équipe a hâte de voir la suite car ce n’est que le début. Une adaptation bien au-dessus de ce qu’avait proposé Lynch en 1984… Le temps s’étire lentement et les couleurs sont assez fades, mais tout cela est soigneusement pensé et maitrisé.
Photo : gq-magazine.co.uk
Barbaque de Fabrice Éboué (sorti en octobre)
En voilà une belle surprise ! La bande annonce pouvait laisser supposer que l’histoire serait inexistante et se satisferait du concept absurde, mais absolument pas. Fabrice Éboué a réalisé un film trash mais hilarant (ce que l’expérience en salle a forcément décuplé). Une manière de critiquer les végans tout en rendant affectueux un couple de psychopathes… Chapeau l’artiste !
Tre Piani de Nanni Moretti (sorti en novembre)
Après la sortie de son documentaire Santiago, Italia en 2018, Moretti réalise ici un drame poétique qui prend son temps, avec des acteurs excellents qui développent très bien la psychologie de leurs personnages. Il offre également une liberté d’interprétation de l’histoire aux spectateurs, qui peuvent en tirer diverses morales sur la famille et la justice. Je recommande !
West Side Story de Steven Spielberg (sorti en décembre)
Pour Bruno, le défi de ce remake réalisé 60 ans après l’original est relevé. En effet, on y retrouve l’histoire tragique d’un amour impossible à la Roméo et Juliette à travers des scènes repensées ! Les chorégraphies ont été changées ainsi que les décors, mais pas la mythique BO signée Bernstein. Les personnages sont plus sexy qu’auparavant grâce à la nouvelle génération d’acteurs (Ansel Elgort et Rachel Zegler), ainsi qu’à leur esthétisation rendu possible par le directeur de la photographie Janusz Kaminski. Côté scénario, on sent que l’accent a été mis sur le respect de l’histoire (avec un casting 100% portoricain cette fois-ci), la fraternité, la religion et la mise en avant de l’espagnol… Mais Spielberg a fait le choix de ne pas traduire ces dialogues sous prétexte d’égalité avec l’anglais. Un choix curieux puisque les spectateurs étrangers ne peuvent lire et comprendre que les traductions anglaises, ce qui est finalement assez dommage.
Photo : IMDB
Le dernier duel de Ridley Scott
En voilà un casting 5 étoiles avec Jodie Comer, Adam Driver et Ben Affleck. Toujours un pur régal de replonger dans l’Histoire avec le grand Ridley Scott ! Néanmoins, le concept de la triple répétition du scénario selon les points de vue des personnages est assez lassant.
Nomadland de Chloé Zhao (sorti en juin)
Un film dramatique magnifique, émouvant, rempli de sensibilité et de poésie, que la réalisatrice nous filme avec l’excellente Frances McDormand. Les plus émotifs y auront versés quelques larmes en route. Le message du film : même si l’on se perd, on se retrouvera en chemin.
Bac Nord de Cédric Jimenez (sorti en août)
Un film d’action dramatique et réaliste qui met en scène les évènements du quotidien des policiers de la BAC marseillaise : les frustrations du métier, son risque et sa difficulté au quotidien. Un scénario aux antipodes des Misérables de Ladj Ly (2019), car cette fois les forces de l’ordre sont présentées comme des « gentils » corrompus.
Teddy des frères Ludovic et Zoran Boukherma (sorti en juin)
Une comédie horrifique de genre à petit budget avec des acteurs épatants. Teddy surprend par son audace revendicatrice et son histoire loufoque. Certaines critiques de la presse vont même jusqu’à parler de ce film comme d’un bijou, alors pourquoi encore hésiter !?
Photo : Allociné
Old de Night Shyamalan (sorti en juillet)
Old est un thriller basé sur le concept complexe et étonnant de la vieillesse soudainement accélérée sur une île perdue. Beaucoup de suspens et d’action dans ce drame bien réalisé, même si certaines scènes peuvent choquer les plus sensibles. On en conviendra que ce n’est pas son meilleur film, mais il a très bien convenu cet été !
Drunk de Thomas Vinterberg (ressorti en mai)
Un scénario ingénieux, des acteurs talentueux, une BO joviale (et entêtante), les scènes de liesse sont communicatives : tout est réuni pour passer un agréable moment entre amis ou même solo ! Attention, ne prenez pas ce film trop au sérieux car la consommation d’alcool est évidemment dangereuse pour la santé…
Annette de Leos Carax (sorti en juillet)
Un drame musical pour le moins… atypique, surprenant et saisissant du début à la fin qui ravive notre âme d’enfant. On y retrouve le duo Adam Driver et Marion Cotillard (qui ne séduit pas unanimement), aux côtés de Simon Helberg (The Big Bang Theory). Le spectateur reste partagé entre le creepy et le mignon de la poupée Annette… L’histoire sombre et mélancolique contraste avec la magie des performances musicales. À découvrir pour l’expérience, si ce n’est pas déjà fait !
Photo : The Ringer
Sound of metal de Darius Marder (sorti en juin) et On est fait pour s’entendre de Pascal Elbé (sorti en novembre) :
J’ai décidé de regrouper ces deux magnifiques films qui parlent du même sujet : la perte d’audition. Le premier est un drame américain avec l’excellent Riz Ahmed qui interprète un jeune musicien finissant par se faire opérer. Le second est une comédie française romantique avec Sandrine Kiberlain et Pascal Elbé, qui mêle habilement humour et sensibilité… Les deux films émeuvent par leur sincérité et leur fragilité.
Les déceptions ou avis mitigés
Hélas, parmi les nouveaux films de réalisateurs prisés, certains n’ont pas réussi à convaincre tous les spectateurs. Et même si les goûts et les couleurs sont des sujets subjectifs (qui peuvent aussi se débattre) et que vous ne partagerez pas toujours l’avis des rédacteurs de la rubrique cinéma, certains films ont unanimement déçus la presse et les spectateurs. Nous ne parlerons donc pas de tous les échecs cinématographiques de 2021 mais plutôt des principales désillusions et les films pour lesquels nous sommes sortis de la salle avec un avis quelque peu… partagé.
Eiffel de Martin Bourboulon (sorti en octobre)
Un film critiqué avant même sa sortie et duquel on sort effectivement déçu, mais non surpris. Le choix de parler de la célébrité de l’architecte et sa vie sentimentale au dépit de son passé est vraiment regrettable. Des plans filment ses croquis mais le spectateur ne comprend pas ce à quoi il pense, sa psychologie ou ses émotions… ce qui aurait pu être plus pertinent, intéressant et instructif. La pauvreté des décors et l’ambiance fake dénotent avec le budget de 23,4 millions d’euros qui a été accordé au film ! Les sauts dans le temps sont inutiles et certaines scènes gênantes. En conclusion, Eiffel est un mauvais mélodrame car il n’émeut pas, et un mauvais biopic car sans intérêt historique.
The French Dispatch de Wes Anderson (sorti en octobre)
En sortant de la salle, les fans inconditionnels de Wes sont toujours contents de l’avoir retrouvé. Chaque épisode du film est un tableau unique et magnifique, ainsi qu’une belle lettre d’amour à la France. Mais après mure réflexion et même si le film épate par son esthétisme et sa poésie, il n’en demeure pas moins complexe par sa rapidité, ce qui est assez dommage. En effet, on ressent l’urgence de passer d’un plan à l’autre et la rapidité des interactions entre les personnages à coup de violents zooms… d’autant plus si vous êtes étrangers et que vous devez lire les sous-titres ! Même si ce ping-pong a été souhaité pour un effet rythmique et/ou comique : on ne tire pas profit de cette mise en scène.
Photo : Slate Magazine
Mourir peut attendre de Cary Joji Fukunaga (sorti en octobre)
On y retrouve un Monsieur Bond puissant et tendre, peut-être un peu trop selon les avis… pathétique ou « hétérogène » selon notre rédacteur Antoine Coffigniez et décevant pour Céline Surget comparé aux derniers films. Plusieurs critiques unanimes sont portées sur les interprétations de Rami Malek et Léa Seydoux, ainsi que sur la scène de fin. Le film fait néanmoins partie de la saga et on y passe un agréable moment.
House of Gucci de Ridley Scott (sorti en novembre)
L’argent a encore triomphé sur l’authenticité… Un film globalement bon mais qui s’essouffle et qui ne fait que balbutier quelques mots à Stefani Germanotta (aka Lady Gaga), que l’on a d’ailleurs adoré retrouver sur le grand écran ! De quoi en apprendre un peu plus sur le « drama » de la marque italienne.
Aline de Valérie Lemercier (sorti en novembre)
Comme pour le biopic sur la famille Gucci, Valérie Lemercier a utilisé son capital économique et sa notoriété pour réaliser un egotrip sur son idole. On peut témoigner de son investissement absolu et cela pourrait presque être un hommage mignon… Mais (pour moi) c’est un échec tant c’est fake et maladroit. Et même si le film a enthousiasmé les fans inconditionnels de Céline Dion, il n’a pas connu un accueil aussi chaleureux pour la famille Dion et les québécois.
Madres paralelas de Pedro Almodovar (sorti en décembre)
Étant une puriste d’Almodovar… J’ai décidé de placer ce film dans la catégorie des déceptions malgré son bon niveau : je m’explique. Madres paralelas est simplement moins abouti que les précédents et maladroit par moments, de par sa réalisation ou le scénario. Cela dit, le film reste signé Almo donc c’est une belle création. Décors colorés, acteurs qui incarnent véritablement leur personnage, des pointes d’humour par moments et une bonne intrigue y sont présents. À voir pour passer un bon moment en espagnol !
Les Olympiades de Jacques Audiard (sorti en novembre)
Même si le style monochrome et la réalisation rappelant les BD d’Adrian Tomine font des Olympiades un joli film, il n’en demeure pas moins un drame sans trop d’intérêts si on ne s’identifie ni aux personnages clichés ni à l’histoire qui peut paraitre bobo à certains égards. J’ai personnellement été déçue du scénario (en partie traité par Sciamma) et des discours téléphonés peu naturels, mais très enthousiasmée par la BO signée Rone et la magnifique scène de baiser avec Noémie Merlant dans un parc public.
Benedetta de Paul Verhoeven (sorti en juillet)
Soit on crie au génie incompris, soit on déteste les créations du réalisateur néerlandais de 83 ans. Pour moi, Benedetta est un film grotesque et gênant au possible. Évidemment, cette œuvre inspirée de faits réels n’a aucun autre intérêt que de provoquer alors… à vous d’en juger par vous-mêmes !
OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos (sorti en août)
Un épisode pas aussi légendaire que les derniers opus, mais bon sang qu’il est con et bon ce vieil Hubert ! Plusieurs éléments gênants sont à signaler dans le film. L’humour lourd et plus forcé que d’habitude, l’humiliation du vieux face à la nouvelle génération… Des éléments scénaristiques trop simplistes qui ne permet pas d’égaler les précédents films.
Mandibules de Quentin Dupieux (sorti en mai)
On peut y passer un bon moment entre amis mais le film n’est vraiment pas si drôle que ça, d’autant plus que l’intrigue est livrée dès le début du film, ce qui a pour effet d’annihiler tout le suspense et la surprise. C’est évidemment du cinéma grotesque à prendre au 3ème degré… mais il reste moins bon que les précédents comme Le daim avec Jean Dujardin par exemple, qui était excellent dans les répliques et la mise en scène.
Premiers films
Le prix de la « Caméra d’or » récompense les premiers films lors de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Et cette année, le Prix 2021 a été attribué à la croate Antoneta Alamat Kusijanović pour son film Murina, qui devrait sortir en France l’année prochaine. Du côté des César, il est question du Prix de la Révélation et ce dernier a été décerné à Filippo Meneghetti pour son film Deux (2019). Et évidemment, d’autres premiers films mériteraient de figurer dans cette liste non exhaustive.
Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (sorti en juin)
Une histoire poétique et bouleversante avec Lyna Khoudri, portée par une mise en scène et une réalisation magnifiques. L’émerveillement et la destruction en sont les deux thèmes centraux comme développé dans notre critique à ce sujet (https://on-media.fr/2021/06/25/gagarine-ou-le-naufrage-dune-vie-revee/).
Garçon chiffon de Nicolas Maury (ressorti en mai)
Nicolas Maury interprète le garçon le plus sensible et jaloux de France, aux côtés de Nathalie Baye et Arnaud Valois. Un premier film tendre, décalé, tristement drôle et poétique mais qui lasse sur la durée…
Photo : Allociné
Seize Printemps de Suzanne Lindon (ressorti en juin)
Pour Anaïs, ce film est une déception malgré une jolie mise en scène (notamment avec une chorégraphie à 2) mais qui ne permet pas de relever l’histoire : celle d’une jeune fille de 16 ans qui s’ennuie car elle veut devenir « grande » trop vite et qui va s’éprendre d’un homme plus âgé. Serait-ce la tentative d’une « Emma Bovary » revisitée ? Malheureusement le film est niais et ne parvient pas à nous embarquer.
I am Greta de Nathan Grossman (sorti en septembre)
Ce documentaire est le premier long-métrage du suédois Nathan Grossman. Le cinéaste a suivi la jeune fille durant ses divers déplacements diplomatiques tout en retraçant son histoire personnelle… Les retours sur le film sont extrêmement divisés entre ses défenseurs et ses détraqueurs. En réalité, si vous cherchez à mieux connaitre la personne derrière le phénomène qu’elle a engendré et son écho médiatique : ce documentaire est fait pour vous, car vous en apprendrez un peu plus. Mais si vous cherchez un documentaire sur l’écologie ou inspirant, il n’en vaut pas la peine.
Grands studios et franchises américaines
Disney :
– Raya et le Dernier Dragon de Don Hall, Carlos Lopez Estrada et Paul Briggs (sorti en juin) : Pour Antoine, c’est un beau film… mais c’est tout. Le scénario est un peu simple et surtout, le public cible n’a pas été clairement défini ce qui donne une impression d’incohérence.
– Luca de Enrico Casarosa (sorti en juin sur Disney +) : Encore une fois très beau et assez drôle.
– Encanto, La Fantastique Famille Madrigal de Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith (sorti en novembre) : Disney arrive en fin de cycle, le cycle où ils abordent des sujet d’émotion avec un support de culture dans une mode, donc on ressent légèrement le côté « forcé » dans le message.
– Cruella de Craig Gillespie (sorti en juin) : Ah Emma Stone… une actrice qui sait décidément tout interpréter. On y découvre la vie de la badass Cruella d’Enfer depuis son enfance. De quoi apprécier la méchante des 101 dalmatiens dans un film parfaitement huilé !
Photo : Allociné
Marvel : Cette année 2021 a marqué la grande ouverture du deuxième cycle de la Saga du Multivers, qui fait suite à celle de l’Infini dans l’univers cinématographique Marvel (MCU en anglais). Cette quatrième phase a été inaugurée par la sortie de Black Widow en juillet. L’année prochaine, nous retrouverons donc nos super-héros préférés dans la quatrième phase.
– Black Widow de Cate Shortland (sorti en juillet)
Ce film est une origin story et n’a donc aucun impact majeur sur la trame générale du MCU, ce qui retire une certaine tension. On sait qu’il ne pourra rien arriver au personnage principal et le film ne devient qu’une (très bonne) succession de scènes d’actions comme Marvel sait si bien les faire. Le spectateur peut donc passer un bon moment au cinéma, mais le film n’est pas mémorable.
– Shang-shi et la Légende des Dix Anneaux de Destin Daniel Cretton (sorti en septembre)
La réalisation et les effets spéciaux sont fous ! Les scènes de combat sont jouissives (osons le mot), le scénario est excellent et le rythme bien géré. Le héros est méconnu du grand public alors qu’il vaut pourtant que l’on s’y intéresse… Un très beau Marvel en somme.
– Les Éternels de Chloé Zhao (sorti en novembre)
Chloé Zhao a réalisé un film de fou techniquement. Évidemment, le gros budget qui lui a été attribué le lui a permis mais son expérience et ses connaissances de cinéaste aussi. On y découvre une nouvelle aire très intéressante, même pour les non-initiés à l’histoire des Marvels. Le casting est évidemment dingue, mais on remarque surtout une belle mixité sociale avec une héroïne sourde et un homosexuel racisé : de beaux progrès ! Petit shout out à l’excellente l’OST du film par ailleurs.
DC Comics :
Zack Snyder’s justice League de Zack Snyder (sorti en mars) :
Notre ex-rédacteur Nicolas n’avait pas été séduit par cette nouvelle version de Justice League d’une durée de 4h02… Un film américain XXL pour le grand public avec beaucoup d’argent, mais vide de sens. À vous de vous faire un avis, tout en lisant le sien ! https://on-media.fr/2021/04/24/zack-snyders-justice-league-super-heros-super-malade/
Wonder Woman 1984 de Patty Jenkins (sorti en mars)
Échec unanime auprès de la presse et des spectateurs… le film a lourdement été critiqué notamment sur sa longueur, le jeu d’acteur, l’incrédibilité des années 80 ou encore la prévisibilité du scénario tout comme The Suicide Squad sorti en juillet… À croire que les Marvels prennent l’ascendant.
Sortis sur les plateformes VOD
Une affaire de détails de John Lee Hancock (mars sur Canal+)
Selon Céline ; Denzel Washington, Rami Malek et Jared Leto mènent d’une main de maître ce thriller sombre et intelligent, qui capte l’attention jusqu’au dénouement final. Un scénario audacieux et inattendu !
Minuit dans l’univers de George Clooney (janvier sur Netflix)
Nous voilà en 2049 avec un Georges Clooney vieilli, méconnaissable et désabusé, mais que l’on ne peut s’empêcher d’affectionner. Ce film à l’esthétique travaillée laisse planer une atmosphère lisse et paisible aux airs de Star Trek avec les équipes présentes dans les vaisseaux et de belles scènes de sortie extravéhiculaire à la Interstellar. Ce film se regarde tranquillement dans l’esprit de Her avec Joaquin Phœnix. Même si l’histoire est très poétique, elle demeure sans trop d’enjeux…
Photo : Netflix
Malcolm & Marie de Sam Levinson (février sur Netflix)
Un film d’une longueur infinie… sauf si vous êtes passionnés par les dialogues, le monochrome et les disputes romantiques.
Encore à venir
Enfin, terminons par une courte liste de films qui sortiront sous peu avec Spider-Man : No way home avec Tom Holland, Zendaya et Benedict Cumberbatch ; Matrix Resurrections ; The King’s Man : Première Mission qui est le troisième film et préquel de la série Kingsman, S.O.S. Fantômes : L’héritage, Resident Evil : Bienvenue À Raccoon City, le reboot de la série de films adaptée des jeux-vidéo du même nom. Et concernant Netflix, vous aurez l’immense plaisir de découvrir La Main de Dieu réalisé par l’italien Paolo Sorrentino (La grande bellezza, This Must Be the Place) le 15 décembre mais aussi la comédie américaine Don’t Look Up : Déni cosmique sur une hypothétique fin du monde causée par une météorite avec Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Timothée Chalamet ou encore Ariana Grande le 24 décembre prochain. Tandis que le clap de fin pour 2021 approche à grands pas, continuons de célébrer la cinéphilie avant d’accueillir 2022 !
Écrit par Cynthia Zantout avec la participation de Céline Surget, Bruno Esteban Garay, Paul Philipon, Anaïs Martinez et Antoine Coffigniez.
Photo de couverture réalisée par Antoine Coffigniez
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