Cette semaine, On’ revient avec son récap’ de l’actualité. Au programme, une panne sur le réseau Orange qui empêche l’appel des numéros d’urgence, la vaccination ouverte aux adolescents, une avancée dans le droit des personnes lesbiennes et le procès de l’affaire Mila.
Une panne sur le réseau Orange qui empêche l’appel des numéros d’urgence
Mercredi 2 juin, pendant près de sept heures, les numéros d’urgence comme ceux du Samu, de la police ou des pompiers ont été inaccessibles à cause d’une panne sur le réseau Orange. Cette panne a eu d’importantes conséquences (elle pourrait être la cause du décès de quatre personnes), c’est pourquoi l’opérateur téléphonique a lancé une enquête interne pour comprendre l’origine du dysfonctionnement. Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, écarte toutefois l’hypothèse d’une cyberattaque.
Jeudi, Stéphane Richard a été convoqué au ministère de l’Intérieur où il a été décidé qu’un audit externe allait être mis en place. La responsabilité d’Orange pourrait être engagée dans la mesure où le réseau a pour obligation de rediriger les appels vers le 112 en cas de dysfonctionnement, mais ce dernier numéro était également injoignable.
Actuellement la panne est réparée et il est de nouveau possible d’appeler les numéros d’urgence.
Ce qu’en dit Le Monde
La vaccination ouverte aux 12-17 ans
Jeudi 3 juin, Emmanuel Macron a annoncé que la vaccination contre le Covid-19 serait ouverte aux 12-17 ans à partir du 15 juin, avec le vaccin Pfizer-BioNTech.
Même si les adolescents ont rarement des formes graves du Covid-19, depuis le début de la pandémie, 4000 d’entre eux ont dû être hospitalisés. Selon la Haute Autorité de Santé, la vaccination des adolescents a donc un avantage collectif, puisqu’elle permet d’empêcher la circulation du virus, mais également individuel.
La Haute Autorité de Santé émet plusieurs recommandations sur le calendrier de vaccination : vacciner en priorité les 12-15 ans présentant des comorbidités puis attendre que davantage d’adultes soient vaccinés avant que les autres adolescents puissent recevoir le vaccin.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a ajouté que la vaccination « ne sera en aucun cas obligatoire » et « se fera sur la base du volontariat avec l’accord des parents ».
Ce qu’en dit Le Figaro
Le caractère lesbophobe d’un viol reconnu pour la première fois par la justice
En octobre 2017, une jeune femme lesbienne est victime de viol. Le 28 mai, la Cour d’assises d’appel de Paris a reconnu le caractère lesbophobe du viol, une première.
Lors d’un premier procès en mars 2020, l’agresseur avait été condamné à 15 ans de prison, la peine maximale pour un viol. Dans ce premier procès, la circonstance aggravante (la lesbophobie) avait été niée et non retenue par la cour d’assises de la Seine-Saint-Denis. L’accusé a ensuite fait appel, et lors d’un second procès en mai 2021, il a reconnu son acte, ce qui lui a permis de recevoir une peine plus faible, de quatorze ans de prison.
Cette décision est donc perçue comme une avancée dans le droit des personnes lesbiennes, mais également de la communauté LGBTQI+.
Ce qu’en dit Le Monde
Le procès de l’affaire Mila
En novembre 2020, Mila avait publié sur les réseaux sociaux une vidéo polémique sur l’Islam. Elle avait par la suite reçu plus de 100.000 messages haineux et menaces de mort. Le 3 juin s’est ouvert un procès où sont jugées treize personnes âgées de 18 à 35 ans pour cyberharcèlement. Elles encourent deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.
Pour beaucoup, ce procès est un symbole de la lutte contre le cyberharcèlement et une façon de montrer sa violence : « Il est important de rappeler qu’il existe plein de Mila partout en France. Des milliers d’enfants souffrent de la même manière » (Samuel Comblez, directeur des opérations de l’association e-Enfance). Cette affaire met également en lumière la difficulté d’identification des auteurs de cyberharcèlement : sur plusieurs milliers de messages haineux, seules treize personnes sont jugées.
Le procès a toutefois été décalé au 21 juin.
Ce qu’en dit Franceinfo
Manon Berdou
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