En février 2020, après les deux mois de pause hivernale, le monde du sport automobile s’éveillait. Avant de se rendormir brusquement suite à l’apparition de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, le sport reprend peu à peu sa place.
La fin des courses réelles
Le World Rally Championship (WRC) avait été le premier championnat automobile à démarrer en 2020, avec le rallye de Monte-Carlo en janvier. La saison s’est brusquement interrompue après seulement quelques manches. Il en va de même pour la Formule E, dont les saisons s’étendent toujours sur deux années, celle 2019-2020 est donc pour l’instant en pause.
Début mars, les amateurs de Formule 1 avaient eu de l’espoir. En effet, conformément au calendrier fixé, tous les acteurs s’étaient rendus en Australie pour que la première manche de la saison, prévue le 15 mars, ait lieu. Las, quelques heures avant le début des premières séances d’essais officiels, suite à la découverte de plusieurs cas de contamination chez les employés des écuries, la course fut annulée.
A la suite de cette annulation, une foule de courses connurent le même sort en Formule 1. L’un des premiers circuits à annoncer qu’il ne serait pas présent au calendrier 2020 fut celui de Monaco. En effet, étant un circuit temporaire qui nécessite treize semaines d’installation et de désinstallation, ce dernier ne pouvait subir les nombreuses reprogrammations de calendrier. Le 12 juin, deux autres courses se déroulant sur des circuits temporaires sont annulées : l’Azerbaïdjan, se courant dans les rues de Bakou, et Singapour. A cause des restrictions sanitaires, les Grands Prix de France et du Japon perdent également tout espoir de pouvoir organiser une manche du championnat 2020 de Formule 1.
Des solutions alternatives
Le premier problème auquel ont dû faire face les organisateurs des différents championnats fut celui de la perte du public. En effet, la plupart des compétitions internationales étant arrêtées depuis fin novembre 2019, et le public volage, le risque que ce dernier se désintéresse du sport automobile était grand.
La première solution trouvée, notamment par la Formule 1, fut de proposer chaque semaine la diffusion de courses de légende, en streaming sur la plateforme YouTube. Les compétitions des années 1990 à 2010 permirent aux amateurs d’étancher un peu leur soif de course, en attendant des jours meilleurs.
Une autre alternative ayant été particulièrement exploitée par la Formule 1, la Formule E et Le Mans : la mise en place de courses « virtuelles ». L’e-sport est peut être le grand gagnant de cette période de confinement. En effet, de nombreux pilotes professionnels (notamment Charles Leclerc, George Russel et Max Verstappen) ont participé à ces Grands Prix dématérialisés, permettant à chacun de sortir de sa discipline. Ainsi, Max Verstappen a participé aux Vingt-Quatre Heures du Mans virtuelles.
Le retour à la course
Cependant, ce que les amateurs du monde entier attendaient était bel et bien la reprise des courses « réelles ». A ce titre, pour les 500 Miles d’Indianapolis et le Vingt-Quatre Heures du Mans, la priorité fut d’annoncer une date de report. La manche américaine se tiendra donc le 23 août (annoncée dès le 26 mars), et sera la première à ne pas se tenir en mai, tandis que l’épreuve mancelle aura lieu du 19 au 20 septembre, sans journée Test.
Le retour de la Formule 1 est plus précoce. En effet, dès juillet se tient le premier des deux Grands Prix d’Autriche. La Formule 1, pour respecter une « bulle sanitaire » et proposer un nombre suffisant de courses, a choisi de dédoubler les courses en Autriche et en Grande Bretagne, sans accueillir de public. Ce sont ainsi les premiers Grands Prix à huis clos de l’Histoire qui se dérouleront cette saison. Les mécaniciens et les pilotes devront aussi respecter distance de sécurité et port du masque. Pour le moment, seules des courses en Europe sont prévues. Les épreuves aux États-Unis et au Brésil en novembre demeurent en suspens à cause de la situation sanitaire. Tandis que les épreuves du Golfe Persique de décembre paraissent pouvoir être maintenues, un nouveau Grand Prix d’Italie, à Imola ou au Mugello, est en discussion.
Tristan Gil
Source de la photo de bannière : Motorsport.com
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