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On regarde quoi pendant la “fin du monde” ?

Vous vous ennuyez, vous aimeriez bien découvrir des films ou séries pour passer le temps ? La rédac ciné vous a concocté une petite liste de séries et de films à voir en ces temps un peu chaotiques. Plutôt envie d’être réconforté ou de prolonger le thème apocalyptique ?

Pour ceux qui veulent du réconfort

Lou !, série d’animation de Julien Neel (2009-2010)

Par Paul Philipon

Le speech : Lou vit avec sa mère Emma, un poil « babacool », avec qui elle entretient une relation complice. Mais « il arrive un moment où on ne peut pas tout raconter à sa maman » ; ainsi, à ses douze ans, sa mère lui offre un journal intime. Visites de sa grand-mère acariâtre, peines de cœur avec Tristan, confidences avec sa meilleure amie Mina… Lou se confie sur ses aventures quotidiennes, avec la pointe de malice caractérisant l’adolescence. 

Pourquoi On’ aime cette série : L’un des atouts de cette série d’animation est le duo d’Emma et Lou, plus attachant à chaque épisode. Tout en nous réconfortant, mère et fille nous éloignent du « dessin animé-un peu niais » en abordant monoparentalité, vies de femmes et découverte des sentiments amoureux. 

Pourquoi la regarder en cette fin du monde : Colorée, douce et légère, Lou ! est une réponse aux JT anxiogènes consacrés au coronavirus. Cinquante-deux épisodes intergénérationnels, à binge-watcher seul… ou avec ses frères et sœurs !

Un jour sans fin, film réalisé par Harold Ramis (1993)

Par Thomas Faidherbe

Le speech : Un Jour sans fin, une comédie romantique américaine retrace l’étrange histoire de Phil Connors (incarné à l’écran par Bill Murray), un journaliste météo qui va vivre dans une boucle infinie, une seule et même journée : la journée de la marmotte. Pas une mince affaire pour ce journaliste venu tourner son reportage annuel dans la ville de Punxsutawney en Pennsylvanie. 

Pourquoi On’ aime le film : Au-delà d’avoir un sujet plutôt original, Un Jour sans fin est une comédie admirablement bien écrite. C’est une oeuvre plaisante et très appréciable par son petit brin d’humour. Petit conseil, apprécions comme Bill Murray, notre doux réveil en compagnie de la musique I got you babe de Sonny & Cher. 

Pourquoi le regarder en cette fin du monde : Rien que pour le dantesque acteur qu’est Bill Murray, c’est une bonne raison de regarder Un jour sans fin. L’acteur, aujourd’hui considéré comme l’une des personnalités loufoques d’Hollywood, est un bon argument à lui seul. Avec un comportement décalé et des rôles aussi marquants que délirants (Lost In Translation, La vie aquatique, La famille Tenenbaum) Bill Murray est un acteur qui va égayer votre journée. Enfin, avec un pitch aussi étrange et une bonne distribution (Andie Macdowell et Bill Murray), le cultissime Un Jour sans fin mérite le coup d’oeil.

Louise en hiver, film d’animation de Jean -François Laguionie (2016)

Par Sharon Houri

Le speech : Louise en Hiver, raconte comment Louise, une vieille dame, s’est réapproprié le temps et l’espace. Elle aussi est confinée, mais à sa belle solitude, sur une presqu’île désertée. Elle devra accueillir les jours et les souvenirs qui remontent à la surface, explorer la nature et sa propre existence. Prenez ou reprenez donc place auprès d’elle et savourez la douceur de ses tergiversations, offertes par la voix de Dominique Frot et portées par des illustrations lumineuses ainsi que par la musique de l’Orchestre Symphonique de Bretagne. Bonne balade. 

Pourquoi On’ aime : Pour ne pas perdre pied, il est peut-être temps de solliciter une de nos plus belles facultés : l’imagination. Faisons appel, pour nous y aider, à un créateur de mondes, un magicien du mouvement, un artiste de l’animation : Jean-François Laguionie. 

Pourquoi le regarder : Ses chef-d’œuvres offrent l’évasion idéale, loin des espaces étroits et répétitifs, proche de l’essentiel, au creux de la contemplation et du temps juste, auprès de Louise, dans Louise en Hiver. 

Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, film de Lorene Scafaria (2012)

Par Anaïs Martinez

Le speech : Et qu’est-ce que vous ferez vous, si on vous annonçait que, dans quelques semaines, un astéroïde allait percuter la Terre ? Le compte à rebours est lancé, il ne reste que 3 semaines à vivre pour l’humanité avant qu’un astéroïde ne s’écrase sur Terre. Dodge vient de se faire larguer par sa femme. Penny, elle, laisse tomber le mec avec qui elle était. Lui, la trentaine, vie rangée , boulot dans les assurances et elle, jeune, fana de vinyles et un peu perdue. Lorsqu’une émeute éclate près de leur immeuble, Dodge vient chercher Penny pour fuir. Avec comme toile de fond un film catastrophe, on file au gré des aventures des deux personnages. Ils vont se lancer dans « la plus belle des quêtes » : celle d’un amour perdu. 

Pourquoi On’ aime : On aime voir ce qui se passerait si c’était vraiment la fin du monde, comment les personnages vont affronter cette course contre la montre, les voir faire la fête, se confier et dire à l’autre ce qui va leur manquer. Comme nous actuellement. C’est à la fois drôle et touchant. On aime retrouver Steve Carell sensible aux côtés de l’excellente et romantique Keira Knightley. Un beau duo affrontant l’apocalypse.

Pourquoi le regarder : Pour sortir des standards des films catastrophes, pour l’alliance comédie romantique, aventure et film apocalyptique. Un autre film aux airs de fin du monde qui mais qui est léger et on oublie le compte à rebours. On suit leur quête et leur amour naissant. Et une bonne façon de découvrir Steve Carell dans un autre registre.

Pour ceux qui veulent plutôt vibrer

Daybreak, de Brad Peyton et Aron Eli Coleite, série apocalyptique sur Netflix

Par Céline Surget

Le Speech : Dans la ville de Glendale, située dans la vallée californienne de San Gabriel, les enfants et les adolescents sont les seuls survivants d’une catastrophe nucléaire. Josh, un lycéen de 17 ans, se met à la recherche de Sam, sa petite amie dont il a été séparé au moment de l’explosion. Lors de sa quête, il s’allie à Angélica, jeune fille aux tendances pyromanes, Wesley, ancien camarade devenu samouraï et Madame Madeleine, ancienne professeure et une des seules adultes à avoir gardé un semblant d’humanité. Ils devront lutter contre les Ghoulies, adultes devenus zombies suite à la catastrophe, et contre de nombreux gangs d’adolescents pour pouvoir survivre. 

Pourquoi On’ aime : Librement inspiré du comic éponyme de Brian Ralph, Daybreak est un melting pot de références aux classiques post-apocalyptiques, de Mad Max à Shaun of the Dead, en passant par Bienvenue à Zombieland. Si le scénario nous présente l’intrigue banale d’un jeune héros prêt à tout pour retrouver sa dulcinée en danger, les choix de réalisation ne cessent de nous étonner, voire de nous décontenancer. Les personnages se placent en narrateur de leur propre histoire en brisant le quatrième mur et en s’adressant directement à la caméra. Ils semblent avoir totalement conscience de leur rôle de divertissement et révèlent parfois une profondeur inattendue. 

Pourquoi le regarder en cette fin du monde : Daybreak est la série parfaite pour vivre une fin du monde haute en couleur. Les personnages aussi atypiques que attachants vous accompagneront pendant vos journées de solitude et vous embarqueront dans leur folle aventure. Une belle façon de relativiser ce confinement en se laissant séduire par l’humour et l’absurdité des Daybreakers !

Série en une saison disponible sur Netflix

Urbex Rouge, web-série historique proposée par Arte (2019)

Par Romane Carballo

Le speech : « J’avais 7 ans quand le mur est tombé, j’ai grandi dans un pays qui n’existe plus » nous confie l’explorateur urbain qui nous guide dans la « Petite Moscou », camp militaire soviétique d’Allemagne de l’est, à l’abandon suite à la dissolution de l’URSS en 1991. La web-série d’Arte Urbex Rouge s’intéresse en 8 épisodes de 5 minutes à ce qui demeure quand une civilisation entière disparaît. Des mausolées à des dictateurs déchus reconvertis en lieux de raves clandestines, des immeubles brutalistes vidés de leurs occupants… Mais aussi des hommes et des femmes, pour la plupart trentenaires, qui ont trouvé dans l’exploration de ces ruines un moyen de s’interroger sur leur enfance (forcément idéalisée) au temps du communisme et sur l’identité de leurs pays respectifs. 

Pourquoi On’ aime : Une autre image (plutôt réconfortante) de la fin du monde, celle d’une fin qui laisse derrière elle des vestiges à la beauté curieuse et des gens pour se souvenir. 

Pour aller plus loin : Pour l’équivalent capitaliste, je vous conseille Dead Malls, la série Youtube de Dan Bell, où il explore des centres commerciaux américains à l’abandon. Ces temples de la consommation, si prisés dans les années 80, sont désormais victimes de la vente en ligne mais aussi de l’arrivée des réseaux sociaux qui leur ont ôté leur fonction de lieux de sociabilité adolescente. 

Climax, film de Gaspar Noé (2018)

Par Cynthia Zantout

Le speech : Réalisé par Gaspar Noé en 2018 avec Sofia Boutella, Romain Guillermic et Souheila Yacoub, Climax est l’histoire d’un huis clos qui tourne au cauchemar. Le film se déroule dans la France des années 90 et retrace une soirée entre potes qui dérape dans un pensionnat désaffecté reconverti en repaire d’artistes en tout genre. De la danse en veux-tu en voilà, un DJ en feu, de l’alcool à outrance… Tout semblait présager une soirée de folie, jusqu’au drame. 

Pourquoi On’ aime : Une frénésie crescendo avec des embrouilles, des collés-serrés et des larmes : voilà de quoi mettre un peu de tension et d’action dans notre quotidien monotone. 

Pourquoi le regarder : Un vrai thriller haut en couleur qui a raflé le prix Prix « Art et Essai-CICAE » lors de la 50ème édition de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2018. 

Bonne ciné fin du monde !

Un article collectif dirigé par Anaïs Martinez

crédits photo : justinfilm.org

La rédaction

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