Je reviens aujourd’hui, pour On’, sur le concept de la bisexualité en vous proposant une vision de cette orientation sexuelle basée sur une expérience personnelle. Tu n’as aucune idée de ce que c’est que d’être bisexuel ? Tu ne comprends pas comment réagir ni quoi penser ? Article n°1 sur une sexualité pas comme les autres.
Number 1 : Les préjugés
« Mais du coup toi t’as de la chance, t’as davantage de choix. » Voilà ce qu’on me sort quand on parle d’amour avec moi. Dans l’imaginaire collectif, si tu es bi, tu aimes les filles et les garçons, donc tu aimes tout le monde.
Mais euh non … toi en tant que fille hétéro est-ce que tu aimes tous les mecs qui se présentent à toi ? Toi en tant que mec hétéro est-ce que t’as envie de te taper chaque meuf que tu croises ? Toi en tant que mec gay, tombes-tu amoureux de tous les hommes ? Toi en tant que lesbienne craques-tu sur toutes les filles ? BEN NON ! Donc, nous non plus.
Et c’est presque encore plus dur. Parce que tu te tapes les réflexions des mecs : soit ça ne leur va pas parce que « non mais imagine tu me trompes avec une fille, ce serait horrible » (et oui l’ego de certains hommes est toujours aussi gonflé), soit « ça m’excite de t’imaginer avec une autre fille. T’aurais pas une copine pour faire un plan à trois ? ». Et encore pire, t’as les lesbiennes fermées : une fois je chatais avec une fille et à un moment elle me sort « de toute façon, vous, les bis, je vous aime pas, vous savez pas ce que vous voulez ! ».
Number 2 : Remettre les choses à leur place
L’homosexualité est un peu comme un parallèle à l’hétérosexualité, mais concevoir qu’il puisse y avoir une troisième voie voire même une quatrième, une cinquième, une sixième, … est problématique. La bisexualité (et la pansexualité) ne sont pas des entre deux à l’hétérosexualité et l’homosexualité ! Ce sont des sexualités à part, où la personnalité est privilégiée, où l’identité sexuelle n’a pas ou plus une si grande importance.
Pour moi, la bisexualité est une conception qui se marie à la perfection avec les idéaux d’ouverture de notre époque : on ne voit plus les gens selon leur couleur, leur genre, leurs origines mais selon leur personnalité. Cela n’engage que moi mais je dirais qu’il y a en chacun de nous une bisexualité mais que nos attirances sexuelles sont plus ou moins forte selon les sexes : par exemple je peux être attiré à 70% par les femmes et à 30% par les hommes, ou à 10% par les no gender/queer, 40% par les femmes et 50% par les hommes.
La bisexualité est quelque chose de très personnelle : elle a plein de conceptions différentes en fonction des gens (ce n’est pas du 50-50 !). C’est pour cela que je pense que, au départ, on a tous une orientation sexuelle plutôt neutre et qu’elle s’exprime et s’affirme plus tard en grandissant en fonction de nos expériences.
Number 3 : La liberté avant l’étiquette
Pour finir, il me semble important de souligner que « bisexuel », « hétérosexuel », « homosexuel », « pansexuel », « asexuel », etc. ne sont que des mots et des concepts. Ce n’est que de la pure théorie. Le principal est de vivre sa vie comme on l’entend et de ne pas se laisser définir par des étiquettes.
Alors, vivez comme vous voulez, aimez comme vous voulez et, surtout, qui vous voulez !
On se retrouve bientôt pour un nouvel article sexualité sur On’ !
Crédits photo : https://www.lafabriquecrepue.com/2016/03/08/jaime-les-garcons-mais-jaime-les-filles-aussi-par-maude-prevost/
Céline Lecat
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