Du 30 octobre au 3 novembre s’est déroulé, comme chaque année depuis 10 ans, la Paris Games Week au parc des expositions Porte de Versailles. Un journaliste de chez On’ s’est rendu sur place et nous livre son avis sur un salon qu’il côtoie depuis 5 ans déjà, entre surprises et déboires.
C’est paré de ma première accréditation officielle en tant que journaliste chez On’ que je me présente Porte de Versailles le mardi 29 octobre 2019, aux alentours de 18h. La soirée presse de la Paris Games Week (que j’abrégerai à partir de maintenant par « PGW » par commodité) n’avait de journalistique que l’appelation, puisque peuplée de journalistes très jeunes mêlés à un public majoritaire ne dépassant pas les 14 ans. Soit.
J’ai donc été surpris au premier abord par l’importance de la foule, présente à cette avant-première fermée au public, bien que l’affluence soit moindre par rapport au reste de la semaine. Je prends soin d’éviter les traditionnels petits-fours et autres coupes de champagnes, car on est professionnels avant tout chez On’. J’entreprends alors une rapide visite du salon en sachant pertinemment que je reviendrai à la PGW tout au long de la semaine, mais accompagné. C’est donc après trois jours dévoués passés à la PGW que je suis ici pour vous livrer mon avis sur ce qui s’auto-proclame comme le plus grand salon du jeu-vidéo en France.
Une diversité toujours aussi prononcée
On prend les mêmes et on recommence. On a pu retrouver les habituels stands PlayStation, XBox, Nintendo, ou encore Coca-Cola (car on a jamais assez de sucre), partenaire de l’événement. La diversité est encore assurée lors de cette 10e édition : on passe du stand d’un triple A et sa file d’attente de 2h au stand des jeux « Made in France », bien plus délaissé. La compétition de haut niveau s’invite aussi à l’événement et j’ai eu la surprise d’assister à la finale du championnat national de League of Legends, la LFL, qui s’est déroulé sur place et sur la grande scène du salon. J’ai aussi noté l’absence du jeu déchaînant les passions chez nos petits cousins, j’ai nommé Fortnite. Cependant, malgré l’absence de leur propre stand contrairement à l’année dernière, il m’a suffit de quelques pas pour comprendre que cette présence à la PGW était dispensable ; bien que Fortnite est absent du salon officiellement, il est présent partout : jouable sur les stands d’informatique, vendu dans les échoppes de merchandising… Epic Games, les développeurs du jeu, assurent l’ubiquité du jeu tout en étant absents juste avec leur succès, chapeau.
Un salon de rencontres plus qu’un salon de jeux vidéo?
En ce qui me concerne, ce salon a plus été un moyen qu’une fin. Si j’y allais, c’était pour voir des amis, mais aussi par pur esprit de dévotion journalistique pour On’, vous l’aurez compris. Après une rapide prise d’avis autour de moi, j’ai compris que je n’étais pas le seul dans ce cas. La PGW est victime de son succès (317 000 spectateurs pour cette édition) et on peut à peine circuler dans les allées aux heures de pointes. Imaginez alors les temps de file d’attente pour les quelques triple A présents sur le salon, et qui sortent dans plus d’un mois. Oui, les réelles exclusivités se font rares à Paris qui fait moins rêver les éditeurs que la Gamescom de Cologne et bien sur l’E3 de Los Angeles, indétrônable.
Ainsi, le salon ne devient qu’un point de rendez-vous où les YouTubers et autres influenceurs rencontrent leur communauté, et ou nous pouvons fixer un rendez-vous annuel avec des amis. Sur le point des influenceurs, j’ai expérimenté le cas de la venue de Gotaga (1er streamer français sur twitch) vers 14h, samedi. J’ai eu la bonne idée de passer au niveau su stand où il était invité et j’ai rapidement compris pourquoi, 20 minutes plus tard, il a dû écourter sa visite.

On peut alors remettre en question la politique du salon qui fait des influenceurs un de ses arguments de vente (la cause de la venue de la majorité des plus jeunes j’ai impression) mais qui n’arrive pas à assurer une bonne expérience de rencontre entre les deux parties depuis plusieurs années.
La PGW reste malgré tout un pilier du paysage vidéoludique français et sa tenue annuelle un événement. Son « hégémonie » sur les autres salons tient en grande partie à sa réputation et à sa localisation, mais si un autre salon parvenait à émerger dans les alentours, la PGW devra travailler sérieusement à la correction de ses défauts récurrents.
Source bannière : Twitter
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