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Vous avez le bonsoir de Frédéric Mitterrand !

L’ancien ministre monte sur les planches pour la première fois à 71 ans pour « Bonsoir ! », au Studio Marigny jusqu’au 6 janvier. Émouvant. La lecture vient de finir et c’est ce que je retiens. « Bonsoir ! », c’est avec cette intonation si particulière que Frédéric Mitterrand saluait les spectateurs en ouverture de ses émissions de télévision. […]

L’ancien ministre monte sur les planches pour la première fois à 71 ans pour « Bonsoir ! », au Studio Marigny jusqu’au 6 janvier.

Émouvant. La lecture vient de finir et c’est ce que je retiens.

« Bonsoir ! », c’est avec cette intonation si particulière que Frédéric Mitterrand saluait les spectateurs en ouverture de ses émissions de télévision. C’est aussi le nom qu’il a choisi pour son spectacle au Studio Marigny. Homme de télévision, écrivain et réalisateur de documentaires, il dirige la Villa Médicis à Rome lorsqu’il est appelé par Nicolas Sarkozy au ministère de la Culture et de la Communication, en juin 2009. Son nom vous est familier : c’est également celui de son oncle, l’ancien président, François Mitterrand.

Pendant une heure et demie, il partage avec nous des épisodes de sa vie. On apprend alors à connaître le petit garçon intimidé par de Gaulle, le jeune homme amoureux, l’homme. Avec sa voie comme seul instrument, il arrive ainsi à nous faire rire, ouvrir grand les yeux et même verser une petite larme. La tendresse avec laquelle il se dévoile, la tendresse avec laquelle il s’ouvre tout simplement à celui qui l’écoute est émouvante.

 Le spectacle est composé de ses propres textes, dont Lettres d’amour en Somalie, Une Adolescence et La Mauvaise vie. Ses textes sont ainsi ponctués de films vidéo, agrémentés de chansons. La mise en scène est sobre : une chaise et un pupitre, quelques changements de lumières. Son enjeu était de lire ses textes sur une scène de théâtre pour qu’on les entende, c’est chose faite. Il arrive à rendre une heure et demie de lecture passionnante, sans partir dans des déclamations théâtrales poussées, en restant sobre. Les textes sont bien écrits de sorte qu’on s’imagine parfaitement les scènes qu’il a vécues, devenant nous-même le petit garçon intimidé devant un Charles de Gaulle plus grand que nature.

Crédits photos : STUDIO MARIGNY

Emma Meriaux

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