La mayonnaise monte aussi vite que les coups de fouet s’accumulent. Le repas de famille ne sera pas frugal cet hiver. Le père Noël-Kholer déposera les cadeaux au pied du sapin. Les Affaires familiales et la région du nord de la France ont toujours fait bon ménage, surtout pour Monsieur Kohler.
Revenons sur cette « distrayante » réalité qui confronte service public, membre du gouvernement, fonds privés, et cousinage !
Les coulisses d’un copinage fructueux
L’affaire est simple : un copinage « malsain » pour l’observateur mais « fructueux » pour le bénéficiaire, qui rend possible un privilège contractuel entre l’entreprise des cousins de la mère de Monsieur Kholer et le grand port maritime du Havre. Le plus intéressant est que le décisionnaire de ces reprises de contrats, est bien évidemment, coup de théâtre, Monsieur Kohler.
Officiellement tout ceci s’est organisé par le biais de réunions contractuelles, afin d’évaluer les arguments des différentes parties intéressées dans le but de finaliser la reprise de ces contrats juteux. Officieusement, ces manigances se sont déroulées à l’occasion des pauses hivernales de Noël, entre deux coups de couteau dans la dinde, à la demeure familiale située à la Baule.
Le procureur de la république, le conseil municipal, les différents représentants de l’état et des repreneurs privés ne se manifestent pas sur cette affaire, l’éventuel déclenchement d’une procédure judiciaire étant soumise au dépôt d’une plainte d’un tiers. L’étonnement sera donc concentré dans les rouages populaires journalistiques, grâce à Mediapart.
Kholer au service de ses intérêts privés ?
La question qui se pose ici n’est pas de se demander, si oui ou non, Monsieur Kholer avait l’opportunité de favoriser son intérêt pécuniaire. Cependant, la différence entre la liberté d’agir et le droit d’exercer cette liberté, représente un des fondements de la République, garante de la représentativité du peuple.
Dans cette perspective, peut-on imaginer qu’un serviteur de la défense de l’intérêt public utilise les pouvoirs que lui confère sa position dominante, pour servir des intérêts privés ? Les règles du jugement intime et l’éthique de responsabilité du plénipotentiaire, étaient-elles suffisamment fortes pour empêcher Monsieur Kholer de glisser assurément vers une « tentation financière », au détriment du respect de l’intégrité et du détachement qui font l’honneur d’un homme d’Etat ?
Médiapart et Anticor rendent l’affaire publique
Mais qui était là pour lui imposer les limites ? Quelles autorités de régulation et de contrôle pouvaient se permettre d’implanter un grain de riz dans la machine du pouvoir et éclairer la présence camouflée du conflit d’intérêt ? Personne…. Il faudra attendre la « loupe » du peuple, qu’elle soit associative comme « Anticor » ou journalistique comme Médiapart pour en faire la démonstration. En effet, l’affaire explose par le dépôt de plainte de cette association, qui met en cause le silence « bruyant » de Monsieur Kohler sur l’appartenance de ses liens familiaux existants dans les arcanes d’une affaire commerciale régionale avec le port du Havre.
Il semblerait, sous réserve d’une confirmation, que Monsieur Kholer soit au cœur d’une opération commerciale, poursuivant le but d’un enrichissement personnel et favorisé par une position dominante en qualité de « juge et partie ». Dans cette hypothèse, il ne s’agirait pas d’une « boulette maladroite » mais d’un scandale d’état. Les républiques bananières fonctionnent toujours sur cette logique… Dans le cas contraire, il s’agirait d’un fait divers qui rend service à la liberté d’expression et fait exister les rouages de la démocratie.
Les « grandes idées » n’existent pas en dehors du réel dans lesquelles elles s’expriment. Il est donc souhaitable de remercier Monsieur Kholer.
Article rédigé par Esteban Lobé
Caricature : Charles Fery
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