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Campus Tolbiac : reportage photo du blocus

Le Centre Pierre Mendès France est bloqué depuis plus d’une semaine maintenant : les étudiants à l’intérieur, la police à l’extérieur. Jeudi 29 au soir, à notre arrivée sur le site de Tolbiac, les vigiles avaient pour ordre de ne plus laisser entrer personne. Cela n’a pas empêché quelques étudiants d’escalader les grilles à l’arrière […]

Le Centre Pierre Mendès France est bloqué depuis plus d’une semaine maintenant : les étudiants à l’intérieur, la police à l’extérieur. Jeudi 29 au soir, à notre arrivée sur le site de Tolbiac, les vigiles avaient pour ordre de ne plus laisser entrer personne. Cela n’a pas empêché quelques étudiants d’escalader les grilles à l’arrière du bâtiment pour rejoindre et soutenir leurs « camarades » présents sur place. Nous les avons suivis.

Devant l’entrée du batîment, des étudiants décontractés, qui discutent dans une ambiance plutôt conviviale. On en oublierait presque les affiches placardées dans tout le rez-de-chaussé rappelant qu’ils sont en état de siège.
Les amphithéâtres ont été réaménagés en fonction des besoins de leurs occupants. Un amphithéâtre pour dormir, un pour regarder des documentaires et discuter, un pour les réunions du Comité de Mobilisation et le travail personnel et un pour faire la fête.

Les accès aux ascenseurs ont été condamnés. Cela ne nous a pas empêché de vérifier sur place si les ascenseurs étaient encore en fonctionnement, mais il semble que non. Concernant la question de la dégradation du matériel, un étudiant nous a répondu « On n’est pas là pour tout casser. Il y a un règlement, l’alcool est interdit. Concernant les tags, beaucoup étaient déjà là avant l’occupation. »

Un règlement a bien été affiché dans l’entrée du bâtiment rappelant clairement plusieurs points. Interdiction de fumer, de boire des alcools forts (nous n’avons vu que des bières aux mains des étudiants), de prendre de photos sans accord. Le balcon de l’amphithéâtre N est quant à lui une zone non-mixte.

Concernant les attentes des étudiants, la réponse de certains est claire : « Construire plus de facs. Macron a dit qu’il fallait arrêter de mentir aux Français, que tout le monde ne pouvait pas accéder aux études supérieures. Nous disons que c’est faux et que tout le monde doit avoir sa chance de pouvoir étudier. » Ils appellent aussi les lycéens à se mobiliser : « C’est aussi pour leur avenir qu’on se bat », a déclaré un des occupants de Tolbiac. Il a également affirmé qu’il devrait y avoir du mouvement chez les lycéens de Chelles dans les jours à venir. Tout les étudiants ne sont pas des habitués de Tolbiac, certains viennent même depuis Paris 8 juste pour passer la nuit sur le site et se joindre au mouvement protestataire. Cependant, lorsqu’on leur demande s’ils pensent que leur mouvement aura une quelconque incidence sur la décision de l’exécutif, la réponse est unanime : « Honnêtement, non ». Mais ils réaffirment tous leur volonté de vouloir lutter jusqu’au bout.

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