Le « Plan Etudiants », réforme portée par le gouvernement d’Edouard Philippe, avec notamment Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur) et Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education nationale) a fait défiler dans les rues ce jeudi. Les syndicats étudiants et les professeurs critiquent la sélection, l’individualisation et la mise en concurrence généralisée auxquels le projet va aboutir. Pourtant, il a pour but de mener les lycéens et les étudiants à une meilleure orientation et à un meilleur taux de réussite tant au lycée qu’à l’université. Entre Tolbiac et la Sorbonne en passant par Jussieu, on pouvait entendre le célèbre slogan « J’ai mon bac, je choisis ma fac ». Reportage à Paris sur une journée nationale de mobilisation.
Suite à l’Assemblée Générale qui a eu lieu à Tolbiac, un cortège composé d’étudiants de l’Université Panthéon-Sorbonne et de lycéens part en direction de Jussieu. C’est devant l’Université Pierre et Marie Curie que débutera en début d’après-midi la manifestation contre la loi Vidal.
Du haut de la rue du Cardinal Lemoine, à l’approche de Jussieu, le groupe aperçoit un rassemblement encore plus massif regroupant cette fois-ci d’autres étudiants et lycéens mobilisés.
La loi Vidal, objet majeur de cette mobilisation, est jugée par les manifestants comme étant un obstacle à l’égalité dans l’accès à l’éducation supérieure.
Le slogan phare proposé par la France Insoumise, « J’ai mon bac, je choisis ma fac » est scandé par de nombreux lycéens en tête de cortège et témoigne d’une certaine implication de leur part à l’encontre de cette loi.
Adrien Quatennens, député de la France Insoumise pour la première circonscription du Nord, avait appelé au rassemblement du 1er février sur Twitter, le 28 janvier. Leur slogan rappelle l’enjeu pour le parti d’investir le mouvement étudiant.
La manifestation regroupait alors 10 000 étudiants selon les organisateurs, 2 500 selon la police.
Les premières forces rencontrées ont attisé les tensions entre le Black Bloc, ouvertement anti-police, et les CRS.
La manifestation qui devait se terminer sur la place de la Sorbonne s’est retrouvée bloquée en haut du Boulevard Saint Michel par les CRS.
Bloqués, les manifestants se retrouvèrent au niveau de la Fontaine des Innocents. Une manifestation sauvage de courte durée, soldée par l’intervention de la police.
Après quelques interpellations, le groupe se retrouve encerclé par une trentaine de CRS qui procédèrent à des fouilles au compte-gouttes.
Crédits photo : Clémentine Bonnet
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