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Justice League : Les Super-Héros sont-ils sauvés ?

Ce mercredi 15 novembre, Justice League sortait dans les salles obscures. Retour sur un film très attendu garanti 100 % no-spoil. Justice League, sorti dans les salles de cinéma le 15 novembre, était attendu depuis déjà plus de dix ans par les aficionados de comics. Projet avorté après l’échec de Superman Returns en 2006 et de […]

Ce mercredi 15 novembre, Justice League sortait dans les salles obscures. Retour sur un film très attendu garanti 100 % no-spoil.

Justice League, sorti dans les salles de cinéma le 15 novembre, était attendu depuis déjà plus de dix ans par les aficionados de comics. Projet avorté après l’échec de Superman Returns en 2006 et de Green Lantern en 2010, il fallut attendre 2013 et la sortie de Man of Steel pour que le développement d’un film Justice League soit officiellement annoncé, lançant ainsi le DCEU (DC Extended Universe).

Ce film est réalisé par Zack Snyder puis reshot par Joss Whedon, le père des films Avengers et The Avengers 2. Il s’agit de la suite directe de Batman v Superman (également réalisé par Zack Snyder) et de Suicide Squad. L’un aura su diviser fans et critiques et l’autre se faire haïr de tous. Et malgré le succès de Wonder Woman, l’autre film DC de cette année 2017, Justice League aura suscité de nombreuses attentes autant des fans absolus que de ceux déçus par le DCEU. Le défi a-t-il été relevé?

Un début prometteur…

Le film nous plonge dans un monde endeuillé après la mort de Superman (suite aux évènements de Batman v Superman), avec un générique d’introduction au ton sombre et dynamique. Dans ce monde «sans espoir», des Paradémons à la solde de Steppenwolf (général de l’armée de Darkseid) se lancent en quête de boîtes mystérieuses pour dominer la Terre et détruire toute vie humaine au passage. Il incombe à Bruce Wayne aka le Batman (interprété par Ben Affleck) de forger une nouvelle alliance auprès de guerriers aux facultés exceptionnelles que sont Wonder Woman (toujours interprétée par Gal Gadot), Flash (joué avec brio par Ezra Miller), Aquaman (campé par Jason Momoa) et Cyborg (campé par Ray Fisher).

… Mais un scénario simpliste

Le film est bon, dans son ensemble, sans être parfait cependant car son scénario simpliste le catégorise vite dans l’archétype du film de super-héros facilement oubliable. La trame souffre cruellement de l’absence de retournement de situation et reste très lisse, ce qui est assez réminiscent d’Avengers. Cette absence de prise de risque pourrait bien tourner au cauchemar surtout avec cet antagoniste particulièrement médiocre que nous livre le film. Steppenwolf n’est qu’un sous-fifre et manque totalement de crédibilité quant à sa capacité de rivaliser avec nos héros. Cela se ressent dès leur premier affrontement ce qui fait disparaître très vite le moindre sentiment de menace dans la dernière moitié du film.

Enfin c’est sûrement aussi dû à une banalisation du genre. En soit, Justice League ne fait que qu’appliquer à nouveau une recette d’ores et déjà utilisée, réutilisée, surtout chez Marvel. Si Thor Ragnarök avait laissé derrière lui un fort sentiment de lassitude, avec Justice League on frôle l’indigestion! Alors que les salles obscures sont bombardées de film de super-héros chaque année, il devient de plus en plus difficile pour l’un de ces longs-métrages de tirer son épingle du jeu et Justice League est le cas typique : il est divertissant, mais sans sortir du lot.

Sauvé par les dialogues!

Tout n’est pas pour autant à jeter, loin de là et de nombreux éléments contribuent à améliorer ce film à tel point qu’il pourrait ressembler à un Avengers perfectionné. Si, en effet, le film reprend de nombreux éléments d’intrigue d’un blockbuster marvelien, DC s’est aussi permis de changer de ton en apportant une touche d’humour à son film qui n’est pas sans rappeler l’aspect édulcorer le MCU (Marvel Cinematic Universe).

Pourtant Justice League arrive à trouver son équilibre entre le ton très sombre des films précédents et l’univers trop léger de Marvel. Flash est le parfait exemple de cet équilibre. Véritable comics-relief (personnage humoristique) du film, Ezra Miller réalise un travail brillant et sa performance porte à elle seule la quasi-totalité du film. Sans casser l’intensité d’une scène, la part comique fonctionne grâce à lui. Que ce soit lors d’un combat terrible ou d’une dispute au sein du groupe, il incarne la voix du fan et voit le monde avec un regard neuf et souvent hilarant.

Adieu l’humour simple et niais qui interrompait les scènes dramatiques, ici les vannes et les punchlines sont souvent sortis avec brio créant une alchimie forte entre les personnages. Enfin des héros dont le charisme n’a d’égal que la symbiose qui règne entre eux, faisant émerger des personnalités fortes et intéressantes. Ce qui nous mènera tout droit vers le vrai point fort de ce film : Ces dialogues! Poignants, hilarants, jouissifs, même les grands fans de comics y trouveront leur compte avec de nombreuses références et répliques emblématiques.

Des prouesses visuelles

Mais comme tout blockbuster, c’est pour ses effets spéciaux que le film doit aussi se faire remarquer et en l’occurrence ils sont très loin d’être décevants. L’environnement et les décors sont superbes. Gotham est clairement la ville de criminelles qu’on fantasmait, aux grattes-ciel démesurés, et elle rend en tout point justice à sa version comic-book. L’île des Amazones est toujours aussi superbe et même les décors des scènes de combat dont celui de la bataille finale jouent assez habilement sur les couleurs pour offrir un environnement artistique, impressionnant et immersif. Seul point faible, le monde sous-marin d’Atlantis qui est totalement sous-exploité : on ne voit rien! Espérons que le film Aquaman, prévu pour 2018 saura rectifier le tir.

Pour autant les scènes d’actions restent toujours aussi savoureuses. Des combats très intelligemment chorégraphiés et qui offrent un rendu parfois éblouissant. Les interventions de Flash sauront nous satisfaire sans nous impatienter et le combat final ne manquera pas du punch et de l’énergie que l’on lui souhaitait. La CGI aussi est au rendez-vous et elle fait bien meilleure impression que celle du film Wonder Woman. Ces scènes de combat ne feront qu’accélérer le rythme déjà assez soutenu du film (2 heures tout de même!) surtout dans ces débuts, bien qu’on sente un certain ralentissement à l’approche du dernier acte.

Un verdict mitigé

Finalement Justice League c’est bien une victoire, sans pour autant être un triomphe. Le film séduit et divertit, mais c’est malheureusement la seule chose surprenante qu’il faudra attendre de lui. Néanmoins, Justice League marque une amélioration évidente du style et du ton des films du DCEU et sa scène post-générique nous tourne vers un avenir plein de promesses pour la franchise.

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