Après des mois de teasing, Nintendo a enfin dévoilé ce mercredi 25 octobre la sortie du jeu, Animal Crossing Pocket Camp sur smartphone pour la fin du mois de novembre.
La firme n’en est pas à son premier essai : le plombier Mario a déjà fait son apparition sur nos écrans en janvier dernier suivi du jeu de stratégie free-to-play Fire Emblem Heroes en février. Ces versions smartphone, des jeux stars de Nintendo sur DS, sont révélatrices d’un changement de mœurs.
Animal Crossing, un jeu de compagnie addictif
Animal Crossind, Wild World sort pour la première fois au Japon, sur Nintendo 64, en 2001. Le succès est fulgurant. Les Japonais se passionnent pour cette nouvelle expérience, à l’opposé des jeux de rôles auxquels ils ont l’habitude de jouer. Ce phénomène envahit l’Amérique en 2002 et l’Europe en 2004. Le jeu devient, dans l’archipel japonais, la quatrième meilleure vente de la console, se plaçant aux côtés des indétrônables Pokémon et Mario.
Animal Crossing, c’est un jeu où l’on flâne : on plante des fleurs, on s’achète des objets pour notre maison, on crée des amitiés avec les autres habitants, animaux anthropomorphes et merveilleux à la voix mélodieuse. Dans cette nouvelle version adaptée au mobile, le but est toujours le même : faire sa place au sein d’une communauté.
Mais ici, le joueur ne doit plus rembourser un prêt pour sa maison, il est désormais propriétaire d’un camping-car. Après avoir été maire d’une ville dans Animal Crossing New Leaf, il est maintenant gestionnaire d’un camping. Il doit donc l’aménager et répondre aux besoins des vacanciers. L’accent est alors porté sur le crafting, processus très apprécié des joueurs à voir la notoriété de jeux comme Minecraft. Ce gameplay, toujours empreint de réalisme, se déroule en temps réel ce qui incite le joueur à relancer régulièrement l’application.
Un produit marketing bien lancé
Avec Animal Crossing, troisième volet de la saga, Nintendo semble déterminé à reconquérir les amateurs nostalgiques de ce jeu ultra-kawaii. En effet, Tatsumi Kimishima, PDG de Nintendo, veut proposer deux à trois jeux mobiles par an. Pour ce faire, l’éditeur s’est allié au développeur nippon de jeux en ligne.
Pour mettre en place des teasers, les réseaux sociaux sont des cibles efficaces. Un compte twitter au nom du protagoniste de ce jeu de « simulation de vie », Isabelle, est d’ores et déjà actif. De même que Nintendo Mobile alimente sa chaîne YouTube de vidéos pour familiariser le joueur avec le produit. L’appétit se fait ressentir. Si l’application est déjà opérationnelle en Australie, qui sert de base de test, nombreux sont les joueurs qui essaient déjà de contourner le système et d’installer cet univers bucolique sur leur téléphone.
Savoir s’adapter à son temps
Nintendo a compris le potentiel des smartphones aujourd’hui. Le téléphone, extension du bras de l’homme, est le support privilégié pour ce jeu nomade. La firme japonaise pourrait alors créer de nouveaux jeux, de nouvelles figures mais l’attachement aux héros de notre enfance est trop grand. Retrouver notre jeu préféré sur notre mobile est une révolution.
Le modèle payant de Super Mario Run n’a pas convaincu le marché. Alors, avec Pocket Camp et son modèle free-to-play, l’entrée dans l’aventure est entièrement gratuite. Les sorties consécutives de ces licences sur mobile ont bon espoir d’étendre leur rayonnement et de pousser les possesseurs de smartphones à acheter une console Nintendo pour découvrir des jeux plus complets.
L’objectif n’est pas certifié, mais ce qui est sûr, c’est que notre addiction au smartphone ne va pas diminuer !
Crédit photo : Alvinet
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