Le 29 mars 2017, la Première ministre britannique enclenchera l’article 50 marquant le départ définitif du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette date, confirmée par le porte-parole de Theresa May, laisse à cette dernière deux ans afin de négocier les termes du Brexit. Lors d’une visite à Swansea, Madame May a affiché une grande détermination, prouvant qu’elle était prête à mener ce projet : « Nous allons partir de là, négociant dur, mais donnant aux Britanniques ce qu’ils ont demandé. »
Tensions avec l’Union européenne
David Davis, le ministre chargé du Brexit, a annoncé vouloir respecter le choix des Britanniques qui, à la suite du référendum du 23 juin 2016, ont réclamé une séparation nette et claire avec les vingt-sept pays de l’Union européenne. Il ajoute par la suite que « le gouvernement va mettre en application cette décision et lancer formellement le processus pour activer l’article 50. »
Tous les membres de l’UE se réuniront quatre à six semaines après l’activation du Brexit afin de revoir les « lignes directrices » des négociations qu’entamera la Première ministre. Chaque pays membre a un droit de veto sur les conditions de ce départ.
Néanmoins, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé que le Royaume-Uni devra s’acquitter d’une taxe s’il ne veut pas partir les mains vides. Selon certaines sources, la taxe s’élèverait à 60 milliards de livres sterling (soit environ 69 176 655 milliards d’euros).
Le représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne, Sir Tim Barrow, a alors montré une certaine réticence face à cette requête affirmant que la Grande-Bretagne pourrait partir sans même devoir payer un seul penny.
Vers une indépendance de l’Écosse ?
Cependant, un autre obstacle risque de compromettre les projets de Theresa May. En effet, Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, a récemment demandé un second référendum réclamant l’indépendance de l’Écosse. Selon Madame May, il est inconcevable de traiter d’un tel projet alors qu’elle commence tout juste à entreprendre les démarches pour activer le Brexit. Plus encore, la Première ministre britannique affirme qu’en quittant l’UE, le Royaume-Uni doit rester uni afin d’atteindre les objectifs visés. Sturgeon doit ainsi attendre l’accord de Westminster, car elle ne peut entreprendre un second vote seule. Madame May affirme que le choix de la Première ministre écossaise est « profondément regrettable » et que cela n’apporterait qu’une « division » du Royaume-Uni.
Ajouter un commentaire