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Vernissage de l'exposition collective Regards Urbains

Sorb’on était pour vous au vernissage de l’exposition collective Regards Urbains

L’Arc de Triomphe, les taxis, les bouquinistes, le canal de l’Ourcq… Paris est une capitale aux multiples facettes, à l’instar de toute ville. Et c’est bien de la ville, de son essence intrinsèque et de la perception subjective de l’espace citadin dont il est question dans l’exposition collective Regards Urbains, organisée par Matthieu Hippolyte à La Maison Bistrot. La rédaction s’est rendue le 12 janvier au vernissage et vous fait découvrir le travail de jeunes artistes talentueux.

Une exposition collective

Pendant trois semaines, le second étage de La Maison Bistrot accueille une exposition regroupant les œuvres de six photographes amateurs : Arthur Galliez, Gabriel Jiménez, Marvin Lawson-Body, Élisa Monteillet, Arthur Turpin et Alexandra Vinant présentent des regards croisés sur la ville. De Paris à New-York, en passant par Genève ou Bordeaux, les scènes se succèdent et offrent diverses perspectives de l’espace urbain. Le projet est élaboré en accord avec la notion d’« espace vécu », telle qu’elle est pensée par Armand Frémont, à laquelle il associe « la dimension subjective de l’espace défini comme construction intellectuelle et émotionnelle ». Chaque photographe invite le visiteur à s’interroger sur un aspect particulier de la ville et de ses habitants, grâce à un élan poétique unique, dont les fondations reposent sur une structure du verbe et a fortiori de l’action : « découvrir, penser, rêver et créer l’espace ». D’ailleurs, le lieu réservé à l’exposition se prête parfaitement à l’esprit créatif animant les artistes : le quartier de Belleville symbolise l’effervescence citadine par excellence en même temps qu’il en reflète les profondes mutations architecturales et sociales.

La ville, six regards et une expérience unique

Travaillant dans le domaine des métiers des arts et de la culture, Matthieu Hippolyte est à l’origine de ce fabuleux projet, afin de promouvoir l’émergence artistique de jeunes talents. Ancien étudiant en géographie, il est tout à fait naturel qu’il ait été inspiré par la question de la ville et de la vie urbaine pour sa première exposition, en vue de s’approprier l’espace à travers le prisme poétique de la photographie. Ce qui ressort des œuvres présentées, c’est la profondeur des sujets et la grande maîtrise des photographes à rendre une atmosphère presque intime de la ville, un lieu qui appartient pourtant à tous. Ainsi, Gabriel Jiménez évoque des perspectives différentes dans un espace ouvert. Selon lui, la photographie sert à montrer des réalités que       « personne ne regarde, ce qu’on oublie de noter ». Le discours d’Arthur Galliez lui fait écho : l’urbanisme relève avant tout d’un regard subjectif porté sur le monde. En vérité, si la ville constitue une thématique riche en interprétations, il s’avère que c’est l’humain qui habite définitivement le projet.

La philosophie urbaine

Par nature, la ville est un lieu de passage et de mélange, suscitant une multitude de sentiments contradictoires, tels que la fascination, l’angoisse, l’excitation ou le rejet. En conséquence, toute représentation de l’espace urbain nécessite un traitement singulier, où la personnalité de l’artiste transparaît et interagit avec le visiteur, afin de mettre en lumière un nouvel aspect de la réalité. L’usage des techniques photographiques diffère, ainsi que le choix des couleurs ou des villes. Par exemple, Élisa Monteillet produit des photographies en noir et blanc avec un appareil argentique, instaurant une impression contrastée entre les Paris diurne et nocturne, tandis que le travail d’Alexandra Vinant se caractérise par des couleurs vives, souvenirs de ses voyages aux quatre coins du globe. Les œuvres d’Arthur Turpin et de Marvin Lawson-Body témoignent quant à elles d’une puissance latente, saisissant avec délicatesse l’agitation urbaine. Au cours de l’exposition, il est donc question de figer le mouvement urbain en un instant précis, où le regard est libre d’explorer la vie ; c’est en cela que réside « l’art de l’espace ».

Bonus : mention spéciale au bar dont l’ambiance est très chaleureuse et les prix vraiment avantageux ; voici de quoi allier sereinement culture et plaisir.

Informations pratiques

  • La Maison Bistrot au 65, boulevard de La Villette 75010 Paris
  • Métro Colonel Fabien (ligne 2)

Crédits photo : Matthieu Hippolyte

Ghislaine Fromont

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