Au premier abord, on pourrait penser que Cendrio est un énième « chanteur à guitare » produit par la scène de la « chanson française » (genre difficile à définir s’il en est). Pourtant dès le premier morceau de ce cinquième album, Parlez-moi de moi, on comprend que l’artiste a un univers qui lui est propre. Et les découvertes s’enchaînent au rythme des morceaux.
Emmanuel Travier, l’homme derrière le nom de scène de Cendrio, est un artiste complet. Parlez-moi de moi passe de la ballade plutôt folk, à des morceaux plus rock, en passant par des sonorités proches de la country ; et toujours avec la même intensité. Le tout bénéficie d’un mixage travaillé et agréable. Si la partie instrumentale est maîtrisée, les paroles sont loin d’être en reste : les textes de Cendrio ne sont pas de ceux que l’on peut totalement appréhender à la première écoute. On trouve aussi bien des élans poétiques et drôles, sur des univers ou des histoires imaginées, que des textes plus proches de la réalité, et parfois graves comme le titre Vasco l’enfant soldat, l’un de nos préférés sur l’album. Mention spécial aussi pour L’étourdi et le rock’n roll Résister.
Après l’écoute de cet album, celui de la découverte en ce qui nous concerne, on a qu’une envie : se jeter sur les quatre autres. L’artiste plaît, surtout que Cendrio trace son chemin dans le monde musical de manière indépendante, ce qui a le mérite d’être souligné. Il nous livre une musique très personnelle, comme l’indique le titre de cet opus, loin d’être égocentrique mais qui nous apporte le témoignage d’un vécu. La voix peut parfois rappeler Francis Cabrel, sans doute du fait des origines cévenoles mais aussi de la qualité des textes, même si les deux artistes sont incomparables, dans le bon sens du terme.
Vous pouvez procurer l’album (coup de coeur France Bleu) sur le site du label de Cendrio ici et retrouver la page Facebook de l’artiste là.
Retrouvez le en concert le 30 mai au Mund Art à Marseille et du 10 au 14 juillet aux Francofolies de la Rochelle.
Le clip qui accompagne l’album :
[…] vous avait parlé de son acolyte Cendrio, avec qui il forme le groupe Les rayures du zèbre. Lucas Sanchez est lui aussi signé chez Lest […]